Me protéger et protéger mes proches en cas de pépin

Beaucoup de praticiens omettent de s’assurer au titre de leur prévoyance. Or, quand survient un problème, en plus des difficultés personnelles liées à la maladie ou au décès, le praticien ou sa famille se retrouvent confrontés à une situation financière difficile. Il est donc essentiel d’anticiper ces situations et de s’assurer à ce titre.

Une bonne anticipation

Il est primordial d’anticiper la situation dans laquelle vous et vos proches vous retrouverez en cas de survenance de l’une de ces trois situations :

  • Je suis victime d’un accident ou d’une maladie m’empêchant de pratiquer pendant une longue période (maladie ou accident entraînant une incapacité temporaire).
  • Une maladie ou un accident m’a contraint à cesser totalement et définitivement mon activité (invalidité permanente).
  • Je décède prématurément. En effet, ces trois situations ne sont pas couvertes par le même type d’assurances et n’ont pas le même régime.

Il est tout particulièrement important de se pencher sur l’articulation entre maladie/accident et invalidité permanente. Le régime de la maladie ou de l’accident donnera lieu au versement d’indemnités journalières (I.J) mais ne concernera que les arrêts de travail inférieurs à 3 ans.

Au-delà de ce délai, l’on passe, au mieux, dans le régime de l’invalidité permanente qui elle donne lieu au versement d’une rente fixe annuelle, généralement moins importante que les indemnités journalières perçues durant la maladie.

Déterminer ses besoins

Pour chacune de ces trois situations, il conviendra que vous déterminiez précisément les sommes dont vous allez avoir besoin. En cas d’invalidité permanente, il s’agira essentiellement de prendre en compte vos besoins personnels et ceux de votre foyer en fonction de votre train de vie, votre âge, votre mode de rémunération, votre impôt sur le revenu, etc. Si vous avez souscrit un emprunt, votre banque a dû vous demander de souscrire une assurance en cas d’invalidité.

Examinez en détail les modalités de prises en charges stipulées dans ce contrat afin de ne pas être doublement assuré. Si vous n’avez plus à rembourser l’emprunt de votre maison, il est évident que vos besoins financiers seront moins importants… En cas de maladie ou d’accident, outre vos besoins personnels ci-avant décrits, il conviendra également de prendre en compte les besoins financiers liés à votre exercice dans la mesure où vous aurez vocation à le poursuivre.

Si vous exercez seul : demandez- vous quel sera le montant des charges fixes professionnelles auxquelles vous serez tenues (charges sociales, frais de personnel, investissements, loyers et charges y afférentes, redevance de SCM, etc.), et si vous pourrez aisément trouver un remplaçant susceptible de vous suppléer ? Si vous exercez en groupe : l’essentiel des charges professionnelles seront à la charge de la société, il conviendra d’anticiper avec vos associés la survenance d’un tel évènement. Dans certains cas, la conclusion d’un contrat d’assurance dit « homme clé » pourra être une bonne solution. Cette assurance pourra également jouer en cas de décès.

En tout état de cause, le montant qui vous sera versé au titre des indemnités journalières ne pourra en aucun cas excéder les revenus que vous déclariez précédemment. Il ne sert donc à rien de surestimer vos besoins, vous le feriez à fonds perdu. En cas de décès, le montant dont pourront avoir besoin vos enfants et conjoints sera essentiellement fonction de votre situation personnelle, de votre patrimoine et des revenus de votre conjoint.

Faire le point régulièrement

Il est vivement conseillé de faire le point tous les trois ans environ sur vos différents contrats. Cela vous permettra d’être assuré au plus près de vos besoins. Il arrive trop souvent qu’un praticien ait souscrit un contrat de prévoyance lors de son installation et qu’il ne l’ait pas fait évoluer depuis. Or vos besoins à 25 ans ne sont pas les mêmes qu’à 45 ans ! De la même façon, une révision de vos contrats est nécessaire en cas de changement de situation personnelle (mariage, divorce, naissance d’un enfant) ou d’exercice (passage en SEL par exemple, surtout si vous bénéficiez d’un régime d’indemnités journalières indemnitaires assises sur vos BNC).