Grève des chirurgiens-dentistes belges : réforme du conventionnement en cause

À travers cette grève, les praticiens dénoncent une réforme du conventionnement jugée trop restrictive pour leur liberté d’exercice.

Grève des chirurgiens-dentistes belges : un mouvement d’ampleur

À l’appel de la Société de médecine dentaire (SMD) et de la Chambre de médecine dentaire (CMD), les dentistes rejoignent le mouvement de grève initié par l’Absym, principal syndicat médical belge. En ligne de mire : la réforme portée par le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, qui prévoit de supprimer le conventionnement partiel et de plafonner les suppléments d’honoraires pour les praticiens non conventionnés.

Aujourd’hui, près de la moitié des dentistes exercent hors convention pour conserver une liberté tarifaire, indispensable selon eux pour maintenir la qualité des soins et couvrir des charges de plus en plus lourdes. Cette réforme risque de fragiliser leur modèle économique tout en restreignant leur autonomie.

Les professionnels redoutent une perte de liberté

En Belgique, un dentiste peut choisir d’adhérer à la convention INAMI et de respecter des tarifs officiels contre des primes et avantages. Le conventionnement partiel offre une souplesse : appliquer les tarifs INAMI à l’hôpital tout en pratiquant des honoraires libres en cabinet privé. Supprimer ce modèle, c’est contraindre les praticiens à un choix binaire : se soumettre intégralement aux tarifs INAMI souvent jugés insuffisants ou renoncer aux avantages et subir des plafonnements. 

Les syndicats dénoncent une perte de liberté professionnelle et une forme de pression financière qui mettrait en péril l’accès à des soins de qualité. En France aussi, les chirurgiens-dentistes sont appelés à la grève aujourd’hui, notamment à la suite du gel des revalorisations.