Cone beam : un recours en nette progression en radiologie dentaire
Cette tendance, mise en évidence dans le dernier rapport de l’ASNR, s’accompagne de nouveaux enjeux en matière de radioprotection et de contrôle des équipements.
Cone beam : un examen désormais incontournable en odontologie
D’après le rapport publié par l’ASNR, les actes de radiologie extrabuccale, incluant panoramiques et cone beam (CBCT), représentaient 36,5 % des examens dentaires en 2022, contre 31,9 % en 2017. Cette progression est portée par une augmentation marquée des examens cone beam scan : +56 % en cinq ans, +68 % chez les patients de moins de 15 ans.
Cet essor s’inscrit dans un contexte de diversification des indications cliniques : implantologie, endodontie complexe, pathologies maxillofaciales… L’appareil cone beam, apprécié pour sa précision tridimensionnelle et sa dosimétrie plus contenue que celle du scanner conventionnel, tend à s’imposer comme outil de référence.
Toutefois, le rapport rappelle que l’exposition locale, bien que limitée en termes de dose efficace collective (0,3 %), peut être significative au niveau des tissus sensibles, notamment les glandes salivaires. Afin de garantir une utilisation conforme aux exigences de radioprotection, une campagne d’inspections des installations CBCT est annoncée pour 2025.
Pourquoi faire un cone beam ?
Pour rappel, le cone beam dentaire permet une analyse fine des structures anatomiques grâce à une imagerie 3D à haute résolution, avec une exposition plus localisée que le scanner médical. Il est particulièrement indiqué pour le bilan pré-implantaire, l’étude des pathologies endodontiques complexes ou les traitements orthodontiques.