Choisir son unité de soins
L’unit dentaire est bien plus qu’un simple équipement du cabinet dentaire : il constitue le cœur opérationnel où s’exercent les soins. Véritable pilier de la pratique, il combine ergonomie, technologie et fonctionnalité pour optimiser les performances du dentiste tout en assurant le confort du patient. Son choix est une décision stratégique : chaque détail compte pour garantir précision et efficacité. Investir dans un unit dentaire adapté permet non seulement de maximiser la rentabilité du cabinet, mais aussi de créer une expérience fluide pour le praticien et ses patients. Un unit bien choisi devient ainsi une extension naturelle de l’expertise du chirurgien-dentiste, qui contribue à améliorer la qualité des soins.
Évaluer ses besoins : quels critères prioritaires ?
Avant de choisir un unit dentaire, il est essentiel de définir les besoins spécifiques liés à son activité. Chaque domaine de pratique a ses particularités, qui influent sur les fonctionnalités attendues de l’unit. L’ergonomie et le confort de travail sont primordiaux : un équipement bien conçu doit offrir un positionnement ergonomique pour le praticien, réduire les tensions musculaires et garantir une accessibilité optimale aux instruments pour améliorer la productivité et réduire la fatigue. Le confort du patient est également un critère important.
L’unit doit garantir une installation agréable et sécurisante pour éviter le stress et favoriser des soins de qualité. « L’aménagement de l’espace de travail doit être pensé dans sa globalité, explique Patricia Luis, Business Developer chez Konibo, société spécialisée dans les équipements et l’agencement de cabinets dentaires. Le mode d’exercice, seul ou avec une assistante, est un critère déterminant, tout comme le type d’actes pratiqués, afin de s’assurer que l’unit dentaire réponde aux besoins du praticien. L’environnement du fauteuil est aussi de plus en plus connecté. Son intégration dans cet écosystème numérique devient donc essentielle pour optimiser l’organisation et le flux de travail. Depuis la crise sanitaire, l’hygiène est également un facteur prépondérant et les fabricants ont largement développé des systèmes intégrés pour limiter les risques de contamination croisée. Il s’agit d’une exigence désormais incontournable dans le choix d’un unit dentaire ».
Les différentes gammes d’unités de traitement
Les unités de traitement disponibles sur le marché se déclinent en plusieurs gammes adaptées aux besoins des professionnels de l’odontologie, allant des modèles haut de gamme aux solutions plus économiques et compactes. Parmi les marques de renom on peut citer, entre autres, Dentsply Sirona, Planmeca, Airel Quetin, Adec, Kavo, Belmont, Anthos, Ancar, Miglionico, Heka, Stern Weber, Castellini, Fimet, Morita, Meunier Carus, DKL, OMS.
Les units haut de gamme, comme le I+ HEKA et 380 Stern Weber T5 Evo Plus 4.0 de Vitali, offrent des performances élevées avec des options personnalisables telles que bras équilibrés ou cordons pendants, et un design innovant. D’autres modèles, comme le Planmeca Compact i5 et le T500 Morita, se distinguent par leur confort, leur intelligence et leur ergonomie avancée, intégrant des technologies modernes comme les écrans tactiles intuitifs et la configuration NFC pour personnaliser les paramètres. Les units intermédiaires, comme le T5 Master, sont appréciés pour leur robustesse et leur excellent rapport qualité-prix, tout en restant pratiques et efficaces. Pour les cabinets ayant des contraintes d’espace ou cherchant une solution portable, des units compacts comme ceux de BPR Swiss ou le modèle mobile Smart-Port Premium du même fabricant sont d’excellentes options : ils offrent flexibilité et portabilité tout en intégrant des fonctions essentielles.
Enfin, certaines marques comme Stern Weber, Castellini et Tecnomed Italia proposent des units polyvalents avec un design élégant et une grande adaptabilité pour répondre aux besoins spécifiques des dentistes droitiers ou gauchers.
Parmi les différents modèles proposés, le choix d’un unit dentaire repose souvent sur un compromis entre performance, ergonomie et durabilité. Dans cette optique, Gonzague Verschelde, responsable développement commercial France chez Planmeca, précise : « Miser sur la durabilité est un choix stratégique. Si le budget le permet, investir dans un unit dentaire de haute qualité garantit une longévité de 25 à 30 ans. Aujourd’hui, le leasing facilite ces investissements à long terme, tout en réduisant les coûts d’entretien et de maintenance. Les matériaux jouent également un rôle clé : l’aluminium thermo-moulé, par exemple, vieillit bien mieux que le plastique, et offre une meilleure résistance et une meilleure tenue dans le temps ».
Les tendances actuelles
Le marché des unités dentaires évolue rapidement, avec une intégration de plus en plus poussée des nouvelles technologies. Parmi les tendances actuelles, on note une forte demande pour des équipements connectés, permettant de centraliser l’ensemble des informations du cabinet (imagerie, dossiers patients, gestion des rendez-vous). L’intelligence artificielle fait également son entrée, avec des solutions facilitant le diagnostic et la personnalisation des soins. Ces évolutions transforment la manière dont les praticiens interagissent avec leurs patients et leur environnement de travail. Les dépôts maîtrisant comme totalement l’intégration de ces produits devient donc incontournable.
Parallèlement, les attentes en matière d’ergonomie et de confort évoluent. « La France est un marché à part, où les unités transthoraciques restent largement répandues. Mais nous constatons une demande croissante pour des fauteuils ambidextres et haut de gamme, qui offrent un confort optimal au patient, souligne Patricia Luis. L’ergonomie est au cœur des préoccupations, avec une tendance marquée pour l’optimisation des plateaux de travail, plus encore que pour les fauteuils eux-mêmes ».
Enfin, les enjeux environnementaux influencent de plus en plus les fabricants, qui intègrent l’éco-conception et les matériaux durables au cœur de leurs démarches, répondant ainsi à une double exigence de performance et de respect de l’environnement. « C’est un critère qui est de plus en plus pris en compte, confirme Gonzague Verschelde. C’est pourquoi, chez Planmeca, nous mettons l’accent sur la conception de moteurs à faible consommation et l’utilisation de matériaux recyclables et non toxiques. L’objectif : limiter l’impact environnemental tout en optimisant les coûts ».
Neuf ou reconditionné ?
L’achat d’un unit dentaire neuf présente plusieurs avantages, notamment la garantie, l’accès aux dernières technologies et la possibilité de personnalisation selon les besoins du cabinet. Cependant, cet investissement peut être conséquent, ce qui pousse certains praticiens à explorer des alternatives. Le matériel reconditionné constitue une option intéressante. Ces unités sont souvent remises à neuf, avec une révision complète garantissant leur bon fonctionnement. L’avantage principal réside dans le prix réduit, mais aussi dans l’impact écologique, en prolongeant la durée de vie des équipements. Cependant, l’achat de matériel reconditionné nécessite une vigilance particulière, notamment en ce qui concerne la provenance, la qualité de la révision et les conditions de garantie. « Le reconditionné est une option économique, mais exige de la vigilance. Il faut s’assurer que le matériel ait été remis à neuf sérieusement et que les pièces détachées restent disponibles sur le long terme : un modèle trop ancien peut poser problème en cas de panne. De plus, les frais d’adaptation à l’installation peuvent alourdir la facture et gommer l’écart de prix avec un fauteuil neuf », explique Patricia Luis.
Le SAV, un enjeu clé
Le service après-vente (SAV) est un élément essentiel à considérer lors de l’achat d’un unit dentaire. Un SAV réactif et compétent peut faire toute la différence. L’unit dentaire, équipement complexe, nécessite un suivi régulier pour garantir son bon fonctionnement et éviter toute interruption de l’activité clinique. Une défaillance technique, même mineure, peut entraîner des répercussions sur l’efficacité du praticien et l’expérience du patient. Un service après-vente de qualité permet de minimiser ces risques, en offrant une assistance rapide et un accès facilité aux pièces détachées.
De plus, le SAV joue un rôle clé dans l’optimisation de la durée de vie de l’équipement. En assurant une maintenance régulière, le praticien peut éviter des pannes imprévues et prolonger l’utilisation de son unit, un atout considérable pour le budget du cabinet. « Un unit dentaire s’entretient comme une voiture : il doit être révisé régulièrement pour assurer sa longévité et éviter les pannes, insiste Patricia Luis. Idéalement, il faut mettre en place un contrat de maintenance avec son dépôt, même si peu le proposent encore. Une vérification annuelle permet de changer les joints, filtres et flexibles, de lubrifier les pièces et d’anticiper toute défaillance. C’est un investissement minime pour une sérénité maximale ».
