Les bonnes questions à se poser pour une installation réussie

Très peu d’heures durant le cursus universitaire sont consacrées à l’installation du jeune praticien. Et il est très difficile de trouver des formations continues qui traitent ce sujet. D’où l’intérêt de « lister » les points clés à contrôler avant toute installation. Réflexion qui peut également intéresser des confrères déjà installés !

Publié le 19 octobre 2022

Les bonnes questions à se poser pour une installation réussie

Loi 1 : CHOISISSEZ VOTRE VIE !

Cette question semble à première vue curieuse, mais est en fait cruciale. Ce choix de vie repose sur deux concepts fondamentaux :

  • La pro- activité : c’est-à-dire la prise en main de sa vie par l’anticipation des évènements. Celle-ci appliquée à l’installation consiste à analyser avec soin tous les paramètres susceptibles d’assurer le succès de votre cabinet plutôt que de s’installer intuitivement.
  • L’effet Pygmalion : Il est important de croire que vous avez la capacité de créer le cabinet de vos rêves. Avant toute réussite, il y a, en effet, toujours un rêve. Alors, n’hésitez pas à noter par écrit votre cabinet idéal, et vous donner les moyens de votre ambition.

 

Loi 2 : CHOISISSEZ LE BON CABINET

Il s’agit ici de vous interroger sur le type de cabinet et le type d’exercice que vous souhaitez. Vous pouvez choisir de vous spécialiser dans les soins pour les enfants par exemple. Vous pouvez exercer seul, ou vous associer. Vous pouvez choisir la ville ou la campagne ou encore un exercice libéral ou plutôt au sein d’une mutuelle.Votre cabinet doit réellement vous correspondre. Il est très difficile “à posteriori” de modifier les habitudes données au départ.

 

Loi 3 : CHOISISSEZ BIEN VOS PARTENAIRES

Aujourd’hui, il est devenu extrêmement important pour tout praticien de s’appuyer sur un réseau de partenaires, chacun expert dans leur domaine. En voici quelques-uns :

  • Le banquier : Sachez que les jeunes praticiens sont pour les banques des clients de choix ! Considérez-vous donc comme un client qui veut acheter quelque chose. Et dans ce sens, vous êtes maître du choix ! Faites des comparaisons et n’hésitez pas à mettre les banques en concurrence.
  • L’avocat : N’hésitez pas pour tous les aspects juridiques concernant la création de votre cabinet, à faire appel à un spécialiste. Considérez leurs honoraires comme un investissement utile pour éviter plus tard certains problèmes délicats.
  • L’expert-comptable : C’est la personne la plus adaptée pour vous guider dans le choix de vos financements (crédit ou leasing, achat ou location, etc.).
  • L’architecte : Là aussi, il est plus utile de raisonner en investissement qu’en dépenses. En effet, un architecte vous fera prendre de nombreux raccourcis et vous évitera de nombreuses erreurs. Cela vous épargnera ainsi de nombreuses heures de stress.
  • Le distributeur de matériel : Son rôle est fondamental lors de l’installation, mais aussi tout au long de votre carrière. “Dois-je travailler avec un ou plusieurs dépôts dentaires ? Est-il intéressant de travailler avec des maisons de vente par correspondance ? ” La réponse à cette question est très délicate. Elle ne peut être que personnelle et dépendra directement des relations que vous aurez avec ce partenaire. Sachez que l’intérêt pour vous, réside dans le fait que vous deveniez un client fidèle pour bénéficier de conditions financières attractives.
  • Le prothésiste : Le choix d’un prothésiste est un point souvent sous-estimé. Les cabinets qui commencent avec un prothésiste sur place sont extrêmement rares. Aussi, la première chose à faire est de décider avec quel laboratoire travailler. Prenez contact avec plusieurs prothésistes. Cela vous permettra de connaître les méthodes de travail de chacun. En tout état de cause, il faut résister à la tentation de la facilité et accepter de mettre en bouche des travaux approximatifs. Les mauvais compromis deviennent vite une habitude désastreuse.
  • Le consultant en organisation : A ce stade, faire appel à un professionnel de l’organisation peut vous faire gagner de précieuses années de tâtonnement. D’autre part, un accompagnement par un professionnel expérimenté durant cette phase, toujours pleine de doutes et d’interrogations est de nature à vous rassurer dans vos choix.

 

Loi 4 : CHOISISSEZ VOTRE PERSONNEL AVEC SOIN

Faut-il démarrer seul ou avec une assistante ? En cas de reprise d’un cabinet, il est recommandé de conserver l’assistante qui connaît bien les patients et les habitudes du cabinet. Mais que faire dans le cas d’une création ? Beaucoup de praticiens démarrent seuls leur exercice professionnel. A notre sens, il ne peut s’agir là que d’une situation transitoire. Dès que le volume de patients devient suffisant, l’assistante apportera une aide considérable dans le développement du cabinet.

 

Loi 5 : DÉVELOPPEZ VOTRE POTENTIEL DE PATIENTS

Dans la phase de démarrage, il est important que les patients sachent que vous êtes présent. C’est pourquoi, étudiez soigneusement vos heures d’ouverture et soignez le relationnel de quartier.

Par ailleurs, il faut savoir qu’il n’y a que deux facteurs majeurs qui interviennent dans le choix d’un chirurgien-dentiste pour les patients : l’emplacement et la réputation. Nous nous arrêterons uniquement sur la deuxième notion qui est la plus décisive. La réputation semble être générale et subjective.
Elle concerne pourtant, de façon tacite, le comportement, le style, l’apparence et les manières du praticien (et de son équipe). En réalité, la vraie question qui se cache derrière ces caractéristiques est : « Est-il quelqu’un d’attentionné ? ».
Cette question est révélatrice des peurs du patient et concerne tous les patients ! Pour être clair, chaque patient souhaite des traitements de qualité de la part de quelqu’un d’attentionné. L’attention est une chose hautement perçue par les patients. C’est d’elle dont dépendra votre réputation et le bouche à oreille sur votre cabinet.

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