"1 praticien sur 3 aurait des pratiques discriminatoires"

C’est le résultat d’une opération de testing réalisée du 7 au 10 avril 2015 par 34 testeurs (militants de AIDES) répartis en 17 testeurs « séropositifs au VIH » (dont 16 hommes et 1 femme) et 17 testeurs « ne déclarant pas leur sérologie au VIH » (dont 12 hommes et 5 femmes). Au total, 440 chirurgiens-dentistes dans 20 villes françaises ont été contactés par téléphone pour une prise de rendez-vous médical concernant un détartrage.

Par la rédaction, publié le 10 juin 2015

D'après ce testing, Aides comptabilise 33,6% de refus de soins (directs ou déguisés) parmi les dentistes. Plus précisément, l’on dénombre 3,6% de refus directs, 30% de refus déguisés et 16,8% de discriminations ou de disparités de traitement en raison du statut sérologique. La notion de refus de soins a été définie par la CNAMTS dans une circulaire de 2008: "elle englobe le refus de rendez-vous mais aussi toute stratégie visant à décourager le patient ou à lui appliquer un traitement différencié".

A la suite d'une étude comparative, les gynécologues s’en sortiraient mieux. Parmi les 116 gynécologues testés avec une prise de rendez-vous pour un frottis, Aides a pu relever : 6% de refus de soins directs ou déguisés imputables au VIH et 17,2% de discriminations et de disparités de traitement liées au VIH.

Cette enquête a révélé l’existence de traitements différenciés entre les testeurs séropositifs au VIH sans évoquer...