2020 : malgré un moral en berne, les chirurgiens-dentistes restent fiers de leur métier

Cette année de crise sanitaire est marquée par une baisse des revenus des libéraux de santé (PLS), avec un moral en baisse et le sentiment d'un manque de soutien des institutions, selon l'Observatoire CMV Médiforce des professions libérales de santé 2020.

Par François Gleize, publié le 09 décembre 2020

2020 : malgré un moral en berne, les chirurgiens-dentistes restent fiers de leur métier

Depuis près de dix ans, l’Observatoire CMV Médiforce mesure l’opinion des professionnels libéraux de santé sur leurs problématiques professionnelles. Cette 9e édition, dévoilée le 3 décembre 2020, a été réalisée du 16 septembre au 19 octobre 2020 en partenariat avec Ipsos auprès de 495 praticiens libéraux (dont 71 chirurgiens-dentistes), répartis en sept professions : chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes-ostéopathes, médecins généralistes, ophtalmologues, pharmaciens, et radiologues.

En ce qui concerne les revenus, 76 % des chirurgiens-dentistes estiment que leur chiffre d’affaires sera durablement touché par la crise (contre 61 % pour les autres PLS). 87 % des libéraux de santé toutes professions confondues expriment des besoins de trésorerie (destinés pour 56 % à pallier la période d’inactivité).
Ils sont plus de la moitié à estimer que leur moral a chuté durant cette période exceptionnelle. Ils jugent par ailleurs en majorité que le Ségur de la Santé impose une vision du système de santé trop hospitalo-centrée.
Du côté des chirurgiens-dentistes, 66 % des praticiens déclarent avoir pratiqué la téléconsultation pendant le confinement (contre 19 % habituellement). 45 % considèrent que leur activité rapporte peu par rapport à leur charge de travail. Dans le même temps, la fierté d’exercer leur métier est intacte pour 89 % d’entre eux, avec un exercice considéré très stimulant au quotidien (69 %).

Ces indicateurs progressent, ils n’étaient respectivement que de 84 et 60 % en 2019. 89 % des chirurgiens-dentistes sont satisfaits d’exercer en libéral, 12 % de plus qu’il y a un an.