Effacer les marques de vieillissement des cellules

L’équipe AVENIR Inserm Plasticité génomique et vieillissement vient de parvenir à rajeunir des cellules de donneurs âgés, vieilles de plus de 100 ans.

Par la rédaction, publié le 04 décembre 2011

Effacer les marques de vieillissement des cellules

Les cellules âgées, reprogrammées in vitro en cellules souches pluripotentes (iPSC pour Induced pluripotent stem cells) ont retrouvé leur jeunesse et les caractéristiques des cellules souches embryonnaires (hESC) : elles peuvent se différencier à nouveau en cellules de tous types après une véritable cure de jouvence.

Ces résultats constituent une avancée significative pour la recherche sur les cellules iPSC et une nouvelle étape vers la médecine régénérative. Les résultats sont publiés dans la revue Genes & Development datée du 1er novembre 2011. Les cellules souches embryonnaires humaines (hESC) sont des cellules à tout faire qui sont indifférenciées.

Par leurs divisions, elles assurent la mise en place de toutes les cellules adultes différenciées de l’organisme (neurones, cellules cardiaques, cellules de peau, cellules du foie… Depuis 2007, quelques équipes de recherche dans le monde sont capables de reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes (iPSC), qui présentent des caractéristiques et un potentiel similaires aux cellules souches embryonnaires humaines (hESC).

Cette reprogrammation offre la possibilité de reformer tous les types cellulaires de l’organisme en dehors des contraintes éthiques liées à l’utilisation de cellules souches de type embryonnaires. Jusqu’alors, les résultats de recherches publiés montraient que la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire, restait une limite à l’utilisation de cette technique pour des applications thérapeutiques chez des patients âgés.

Aujourd’hui, Jean Marc Lemaitre, chargé de recherche à l’Inserm et son équipe, viennent de franchir cette limite. Les chercheurs sont parvenus à rajeunir des cellules de donneurs âgés, jusqu’à plus de 100 ans, et ont ainsi démontré la réversibilité du processus du vieillissement cellulaire. Ce travail a fait l’objet d’une demande de brevet auprès d’Inserm Transfert.