Le sida et la polémique

En trente ans, il a bien été établi que le virus initiateur du Sida est d’une extrême fragilité, que sa contamination est bien particulière par voie sanguine, et que des mesures simples d’évitement mettent à l’écart tout danger.

Par la rédaction, publié le 06 octobre 2015

Le sida et la polémique

Les règles de protection et décontamination appliquées dans les établissements de soins n’ont pas failli en général. C’est si vrai que pratiquement aucune contamination n’a été reportée dans des cabinets dentaires, sinon celles qui ont enflammé la presse d’actes criminels, mais issus de décision délibérée de nuire. Reste que dans l’inconscient collectif, cette pathologie demeure auréolée d’un nuage sulfureux, et que cette aura maléfique n’a pas épargné un certain nombre de praticiens. C’est ce qui peut expliquer la réticence, ou le refus qui incite ceux-ci à écarter de leurs officines les porteurs de la maladie quand elle est annoncée. Il va de soi que si un tiers des cabinets répond négativement à une demande de rendezvous, c’est matière à scandale, puisque le métier médical devrait être par définition non-discriminatoire, et pas seulement dans le cas précis que nous évoquons.

Le Conseil de l’ordre a bien compris la...