Manger mieux avec un petit budget, c’est possible mais c’est plus difficile

Nutrition Reviews vient de publier une bibliographie réalisée par l’unité mixte de recherche Nutrition, Obésité et Risque Thrombotique (Inra - Inserm - Aix-Marseille Université), en collaboration avec le Centre de nutrition en santé publique, de l’Université de Washington, sur la contribution du prix des aliments aux inégalités sociales en matière de nutrition.

Par la rédaction, publié le 09 novembre 2015

Manger mieux avec un petit budget, c’est possible mais c’est plus difficile

À la fin des années 1980-1990, il était connu que les populations les plus défavorisées avaient les comportements alimentaires les moins en accord avec les recommandations nutritionnelles, avec une plus faible consommation de fruits et de légumes, plus de produits céréaliers raffinés (pain blanc, pâtes, riz blanc…), et peut-être plus de produits sucrés. Mais ces différences de comportements alimentaires selon le statut socioéconomique étaient principalement attribuées à des différences éducationnelles, et rares étaient les nutritionnistes qui s’intéressaient au coût de l’équilibre alimentaire.

Ainsi, le premier programme national nutrition santé (le PNNS, lancé en 2001) reposait principalement sur la diffusion à large échelle de messages d’éducation nutritionnelle. Puis, l’impact de l’environnement alimentaire (prix et disponibilité des aliments, publicité…) sur les choix alimentaires a été progressivement mis en évidence,...