Une campagne publicitaire détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l’alcool

La Haute Autorité de Santé tient à clarifier les « repères de consommation » utilisés par Vin et Société pour sa campagne publicitaire actuellement diffusée dans un grand nombre de médias.

Par la rédaction, publié le 01 mars 2016

Une campagne publicitaire détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l’alcool

Pour aider les professionnels de santé à repérer les consommations qui appellent une prise en charge et un suivi de leurs patients, la HAS a publié en novembre 2014 la fiche « outil d’aide au repérage précoce et intervention brève : alcool, cannabis et tabac chez l’adulte ». La HAS juge que la campagne publicitaire orchestrée par Vin et Société, relayée dans un grand nombre de médias grand public, transforme des seuils de consommation à risque nécessitant une prise en charge médicale en «repères » pour une consommation « acceptable» d’alcool. Les seuils mis en avant par la HAS sont des seuils d’alerte, au-dessus desquels les risques sont avérés : dommages physiques (complications hépatiques, cardio-vasculaires et neuropsychiatriques, cancers), psychiques ou sociaux. La HAS insiste sur le fait que ces seuils ne peuvent s’appliquer à certaines populations : les jeunes de moins de 25 ans, les femmes enceintes, les personnes atteintes de...