Affaire Guedj : le conseil de l'Ordre affiche sa satisfaction

L'Ordre des chirurgiens-dentistes revient sur l'affaire de mutilations dentaires dans laquelle il était partie civile, dans sa Lettre du mois de février. 

Par Agnès Taupin, publié le 12 février 2024

Affaire Guedj : le conseil de l’Ordre affiche sa satisfaction

C’est la fin d’une chronique judiciaire hors norme “, se félicite le conseil de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), dans sa revue La Lettre du mois de février. Lionel et Jean-Claude Guedj ont été condamnés en appel à des peines d’emprisonnement et à une interdiction définitive d’exercer la profession de chirurgien-dentiste, le 20 octobre dernier. Ils étaient poursuivis pour des mutilations dentaires infligées à plus de 400 patients.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence avait ainsi confirmé les peines prononcées en septembre 2022 par le tribunal correctionnel de Marseille de huit ans d’emprisonnement pour Lionel Guedj et de cinq ans pour Jean-Claude Guedj. ” Des sanctions lourdes assorties de sanctions financières importantes et d’une prise en charge des frais engagés par le Conseil national “, indique l’ONCD dans un communiqué. Partie civile dans cette affaire, le Conseil national se verra verser par les auteurs des faits la somme de 2 500 euros en réparation de son préjudice moral et 3 000 euros au titre des frais irrépétibles.

3 900 dents saines dévitalisées

L’affaire restera dans les annales par l’ampleur des préjudices subis par les victimes. Lionel Guedj a été reconnu coupable d’avoir dévitalisé
3 900 dents saines chez quelque 300 patients de son cabinet à Marseille, pour ensuite poser des bridges. Son père, Jean-Claude Guedj, chirurgien-dentiste en fin de carrière, était lui poursuivi pour avoir prêté main-forte à l’activité de son fils.

Sur le plan financier, la cour d’appel a confirmé en octobre dernier les confiscations déjà ordonnées par le tribunal correctionnel de Marseille, visant des biens immobiliers, des véhicules, un bateau, des comptes bancaires et des œuvres d’art d’une valeur de quelque 2,2 millions d’euros.