Aide aux soins dentaires à Genève : initiative et contre-projet rejetés dans les urnes
Les Genevois se sont prononcés sur l’aide aux soins dentaires à Genève lors de la votation du 30 novembre 2025. Malgré un débat nourri autour de l’accès et de la prévention, les deux textes soumis au vote ont été refusés.
La question de la prise en charge des soins bucco-dentaires reste un enjeu de santé publique en Suisse. À Genève, une initiative populaire et son contre-projet ont récemment relancé le débat sur l’aide financière, la prévention et l’organisation cantonale des soins dentaires.
Aide aux soins dentaires à Genève : un refus de justesse
L’initiative « Pour des soins dentaires accessibles » a été rejetée par 50,07 % des votants, avec un taux de participation de 39,63 %. Portée par le Parti socialiste et soutenue par plusieurs formations de gauche, elle visait à instaurer un chèque dentaire annuel de 300 francs destiné aux personnes bénéficiant de subsides d’assurance-maladie, mais ne recevant aucune autre aide sociale.
Le texte entendait également renforcer la prévention en santé bucco-dentaire, notamment par des actions de dépistage, afin de limiter le renoncement aux soins pour raisons financières. Ce phénomène reste préoccupant : selon une étude publiée en 2020, près d’un quart de la population suisse renonce aux soins dentaires en raison de leur coût. Malgré ces arguments, une courte majorité de la population genevoise a estimé que le dispositif proposé ne répondait pas de manière adéquate aux besoins réels.
Un contre-projet également rejeté par les électeurs
Le contre-projet élaboré par le Conseil d’État genevois, qui prévoyait un soutien plus ciblé et une stratégie cantonale renforcée, a été refusé à 55,59 %. Son coût était estimé à 45,5 millions de francs et incluait des mesures de prévention ainsi que la création d’un poste de dentiste cantonal.
Les opposants ont jugé ces mesures insuffisamment efficaces et trop coûteuses, estimant que l’aide financière proposée restait limitée face au coût réel des traitements dentaires. Pour les chirurgiens-dentistes, ce double refus confirme le maintien d’un système largement fondé sur le financement privé des soins, tout en laissant ouverte la question de la prévention et de l’accès équitable aux soins bucco-dentaires à Genève.
