Cas contacts au cabinet dentaire, le Président de la FSDL demande des éclaircissements à Jérôme Salomon

« La FSDL est de plus en plus fréquemment interrogée par ses adhérents sur la conduite qui doit être tenue », indique Patrick Solera.

Par François Gleize, publié le 28 septembre 2020

Cas contacts au cabinet dentaire, le Président de la FSDL demande des éclaircissements à Jérôme Salomon

Quelle est la conduite à tenir si l’un de vos collaborateurs au cabinet dentaire se révèle être un cas contact Covid-19 ?

Peut-il continuer à travailler ou doit-il impérativement se mettre en quarantaine (ou en quatorzaine/ ou en huitaine ?) ?

Devant la nécessité d’obtenir des « éclaircissements » sur cette question, le Dr Patrick Solera, Président de la FSDL, a adressé le 11 septembre dernier un courrier à Jérôme Salomon, Directeur de la DGS.

« La FSDL est de plus en plus fréquemment interrogée par ses adhérents sur la conduite qui doit être tenue », indique Patrick Solera tout juste réélu à la tête du syndicat.

Trois cas de figure sont évoqués :

  1. si un patient qui a bénéficié de soins bucco-dentaires auprès de son chirurgien-dentiste traitant pendant la période d’incubation est identifié comme un « patient zéro », le chirurgien-dentiste traitant devient-il de fait « cas contact » ?
  2. si le chirurgien-dentiste est considéré comme « cas contact » dans sa vie personnelle, peut-il continuer à exercer son activité de soins sous réserve de respecter toutes les mesures de distanciation et de protection ou fera-t-il l’objet d’une mesure de quarantaine ?
  3. si le chirurgien-dentiste est considéré comme « patient zéro », mais qu’il respecte les mesures de distanciation et de protection, peut-il continuer à exercer son activité de soins sous réserve de respecter toutes les mesures de distanciation et de protection ou fera-t-il l’objet d’une mesure de quarantaine ? »

Le Président de la FSDL prend position : 

« Si pour l’ensemble de ces cas vous considériez que des mesures d’éviction devraient s’appliquer, je vous serais reconnaissant de bien vouloir envisager un assouplissement de cette doctrine.»

Ainsi, pour éviter de risquer une rupture de soin dans la sphère bucco-dentaire, et tenter de ne « ne pas fragiliser davantage l’équilibre économique» des cabinets dentaires, le syndicat propose qu’une « tolérance »soit possible dans l’hypothèse où l’un des membres de l’équipe, soignant ou non, est identifié cas contact mais ne présente aucun symptôme d’infection par le Sars-CoV-2.

« Les professionnels et collaborateurs salariés pourraient alors être maintenus à leur poste s’ils sont asymptomatiques et sous réserve de respecter les conditions suivantes :

  • réaliser une autosurveillance des symptômes ;
  • faire un test RT-PCR entre le cinquième et le septième jour du dernier contact, et au maximum à sept jours du premier contact si celui-ci a persisté ;
  • respecter des mesures strictes d’hygiène et de distanciation physique (port systématique du masque notamment). »