Cette année, les étudiants en deuxième année de chirurgie dentaire débourseront en moyenne 3 341 euros

Selon une étude de l'UNCED publiée le 6 octobre, les étudiants en deuxième année de chirurgie dentaire vont devoir débourser 3 341 euros pour leur rentrée scolaire. Soit -1,97 % par rapport à 2020 mais encore beaucoup trop pour l'association étudiante.

La rédaction , publié le 07 octobre 2022

Cette année, les étudiants en deuxième année de chirurgie dentaire débourseront en moyenne 3 341 euros

Selon une étude de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNCED) parue le 6 octobre, cette année, les étudiants en deuxième année de chirurgie dentaire vont devoir débourser 3 341 euros. Si cette somme est légèrement inférieure (-1,97 %) par rapport à 2020, « cette moyenne cache une importante disparité. En effet, cette somme varie entre 456 euros et 2 255,97 euros en fonction des facultés ».

« Cette deuxième année de cursus est la plus coûteuse concernant les frais d’équipement relatifs au domaine de la chirurgie dentaire » dénonce l’UNCED. « Malheureusement, la plupart de nos facultés ne sont pas en mesure de réduire fortement et durablement ces frais spécifiques, faute de dotations suffisantes par les universités et les ministères. »

Ce montant comprend un coût général de 2 393 euros (+ 2,37 % par rapport à 2020) qui lui inclut logement, assurance, droits d’inscriptions ou encore frais de vie courante. À cette somme s’ajoute 948 euros (-12,88 % par rapport à 2020) pour acquérir les équipement nécessaires à la pratique de l’odontologie : «  Sonde, précelle, miroir, fouloirs, pince à crampon, cadre à digue, bols et spatules à plâtre et alginate, instruments rotatifs (contre-angle, turbine, pièce à main), articulateur et arc facial, coffrets de fraises (différents selon les disciplines : prothèse fixée, prothèse adjointe, restauration et endodontie), limes endodontiques, etc. »

 « Ces frais complémentaires pédagogiques n’ont pas lieu d’être »

Ces coûts varient bien sûr d’une région à l’autre. À Paris les logements sont évidemment bien plus chers qu’à Brest ou à Nantes. Quant aux frais spécifiques, les montants vont, selon les UFR, de 215 à 2 162 euros pour les étudiants non boursiers et de 25 à 1 309 euros pour les boursiers.

« Et bien que des solutions soient mises en place, elles ne peuvent régler le problème que partiellement. » Parmi ces dernières, l’UNCED cite par exemple le rachat du matériel d’anciens étudiants par les corporations étudiantes, des bourses à l’équipement, ou encore la mutualisation des commandes entre facultés. Mais cela ne suffit pas, assure l’association. « Il nous semble impensable de ne pas se saisir de ces enjeux cruciaux pour les étudiants. Une proportion non négligeable de ce financement du cursus repose encore sur les étudiants. Il nous apparaît urgent d’en prendre conscience collectivement, pour enfin doter les UFR en odontologie à hauteur de leurs besoins réels. »

Pour finir, l’UNCED dit relever des disparités entre les UFR sur la participation financière demandée aux étudiants, « avec un facteur 5, entre la moins élevée et la plus élevée ». « Cela révèle donc qu’il est possible de réduire la contribution des étudiants pour l’équipement pédagogique, mais pour cela l’UFR a nécessairement besoin du soutien de ses financeurs. » Et de conclure : « Ces frais complémentaires pédagogiques n’ont pas lieu d’être, il est plus que nécessaire de réunir toutes les parties prenantes et mettre à fin ce système. Mais pour réussir cela, il est urgent de financer à hauteur de ses véritables besoins, la formation des futurs chirurgiens-dentistes. »