Complémentaires santé : plus de 4% d'inflation en 2021, dénonce l'UFC-Que-Choisir

Selon une enquête de l'UFC-Que-Choisir, en 2021, les tarifs des complémentaires devraient augmenter en moyenne de 4,3%.

Par Raphaëlle de Tappie, publié le 28 janvier 2021

Complémentaires santé : plus de 4% d’inflation en 2021, dénonce l’UFC-Que-Choisir

Nouvelle année, nouveaux frais. D’après une enquête de l’UFC-Que-Choisir dont les résultats ont été publiés le 21 janvier, en 2021, les tarifs des complémentaires santé devraient augmenter en moyenne de 4,3%. Soit trois fois plus que la hausse du pouvoir d’achat attendue cette année. Concrètement, l’augmentation est en moyenne de 79 euros mais va jusqu’à 200 euros pour un assuré sur cinq. Après la hausse des cotisations de 4% en 2019 et de 5% en 2020, cette hausse devient difficilement justifiable, dénonce l’association de consommateurs.

Pour son étude, l’UFC-Que-Choisir a examiné 623 contrats individuels, provenant de 123 organismes différents. Interrogées par Le Parisien, certaines mutuelles dénoncent une étude « biaisée » et « peu sérieuse ». « Nous avons, nous-mêmes, publié une étude en analysant 14 millions de contrats, auprès de 32 mutuelles différentes. L’augmentation moyenne est de 2,6 % ! C’est la tendance de ces dix dernières années. Dans le même temps, les remboursements ont augmenté de 29 %. Tout est logique et cohérent », explique notamment Albert Lautman, directeur général de la Mutualité Française.  

 

L’intérêt de la résiliation à tout moment

 

Mais même si ces hausses étaient en réalité moins importantes que celles dénoncées par l’UFC, elles étonnent quand on sait qu’en 2020, les complémentaires ont réalisé 2,2 milliards d’euros d’économie grâce à la crise. C’est pourquoi l’État a décidé de leur imposer une « taxe Covid » dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2021. « Les complémentaires se rattrapent sur le dos des consommateurs. C’est inadmissible ! », dénonce Alain Bazot, président de l’UFC-Que-Choisir, dans les colonnes du Parisien.

« Dans ce contexte, la résiliation à tout moment, possible depuis le 1er décembre 2020, démontre tout son intérêt », rappelle l’UFC-Que-Choisir. Mais pour que les consommateurs puissent en profiter pleinement, plusieurs points doivent encore être améliorés, insiste l’association. Cette dernière demande donc aujourd’hui au gouvernement d’encadrer par la réglementation la comparabilité et la lisibilité des offres, d’assurer une meilleure transparence sur les frais de gestion et de permettre l’accès aux contrats et tarifs sans avoir à transmettre ses informations personnelles.

« Il est de plus en plus important de faire comprendre à nos patients qu’ils n’ont pas à rester dans des complémentaires quand elles les couvrent mal ou quand elles les ponctionnent sans raison », conclut quant à elle l’Union Dentaire sur son site internet.