Dr Amandine Para : pour une dentisterie « moderne et bienveillante »

Elle succède à Paul Azoulay à la rédaction en chef de Dentoscope. Portrait d’une praticienne qui plaide pour un exercice tourné vers le patient.

Par Agnès Taupin, publié le 18 janvier 2021

Dr Amandine Para : pour une dentisterie « moderne et bienveillante »

Le Dr Amandine Para est la nouvelle rédactrice en chef de Dentoscope. Elle succède à Paul Azoulay après 15 années à ce poste, riches et fructueuses. La praticienne installée à Paris est chargée de cours au DU d’implantologie de l’hôpital St-Joseph (université Paris 5) et vice-présidente de l’IMLA (International Medical Laser Association). L’implantologue exerce en chirurgie et parodontologie laser assistée, notamment dans le traitement des péri-implantites. Un domaine qui la passionne jusqu’à écrire un livre : Les péri-implantites – une approche thérapeutique, publié il y a deux ans aux éditions Parresia.

L’ouvrage a pour but de permettre au praticien de dépister et de traiter cette affection qui se développe à l’aune du nombre croissant d’implants posés. Dans ce livre, axé sur le traitement, mais aussi la prévention et la maintenance, Amandine Para expose les facteurs de risque engagés dans la pathogenèse de la péri-implantite et les avantages et déficiences de chaque approche. Elle aborde à travers des cas cliniques illustrés l’apport de la technologie laser. Elle dégage une classification à la fois diagnostique et thérapeutique à la lumière du traitement de quelque 200 implants atteints de péri-implantites.

 

Implantologie et chirurgie pré-implantaire

 

Désormais le traitement des péri-implantites représente 40 % de son activité, auprès de patients qui lui sont adressés par ses correspondants ou venus la consulter spontanément. L’autre volet de sa pratique est exclusivement orienté sur l’implantologie et la chirurgie pré-implantaire (greffe osseuse, greffe muco-gingivale, et pose d’implant en titane et en céramique). Dans certains cas, à la demande de ses correspondants, elle réalise le traitement parodontal laser assisté avant la pose des implants. « J’ai fait le choix pour une meilleure organisation de mon temps de ne plus faire de parodontie stricte », explique-t-elle. 

 

« Je définirais ma pratique comme moderne et bienveillante dans laquelle la technologie en toile de fond sait rester au second plan de ma relation avec mes patients ».

 

Scanner intra-oral, cone beam, microscope à contraste de phase et opératoire, technologie Cerec, impression 3D, lasers : le cabinet d’Amandine Para est à la pointe de la technologie. Elle prône aussi « une dentisterie “verte” à double titre : des matériaux plus biocompatibles d’une part (dentisterie et implantologie “sans métal”) et moins de déchets. Au cabinet on utilise des charlottes, surchaussures et blouses lavables. Ce n’est qu’une maigre contribution, je sais que le “zéro déchet” n’est pas possible dans notre métier, et le sans plastiques n’en parlons pas. Il y a certainement des sociétés qui peuvent nous aider à avoir une pratique plus écologique », souligne-t-elle. 

 

« Le chirurgien-dentiste n’est pas un praticien de santé comme les autres, on est plus proche du médecin de famille que du spécialiste consulté uniquement pour un problème défini. En tout cas c’est ainsi que je me perçois, même en tant que spécialiste en implantologie ».

 

Relation avec les patients

Elle défend aussi un exercice orienté vers une prise en considération de la relation humaine avec les patients. « Je définirais ma pratique comme moderne et bienveillante dans laquelle la technologie en toile de fond sait rester au second plan de ma relation avec mes patients ».

L’implantologue estime même que la prise en considération toujours plus importante de la relation avec la patientèle est l’un des principaux axes de la dentisterie d’aujourd’hui. Un lien de proximité qu’elle se plaît à cultiver dans son cabinet. « Le chirurgien-dentiste n’est pas un praticien de santé comme les autres, on est plus proche du médecin de famille que du spécialiste consulté uniquement pour un problème défini. En tout cas c’est ainsi que je me perçois, même en tant que spécialiste en implantologie ».