Emmanuel Macron envisagerait d'aller plus loin sur le remboursement de l'orthodontie

Selon Les Échos, le président pourrait se prononcer en faveur du maintien de salaire généralisé en cas d'arrêt maladie, du tiers payant intégral via l'Assurance maladie et d'une extension de l'offre « 100 % Santé » à l'orthodontie.

, publié le 20 avril 2022

Emmanuel Macron envisagerait d’aller plus loin sur le remboursement de l’orthodontie

A quelques jours du deuxième tour des présidentielles, le président-candidat n’a pas encore dévoilé ses idées en matière de lutte contre les inégalités en santé. D’après son entourage, la principale raison de cette discrétion est que le président-candidat ne souhaiterait pas inspirer ses concurrents, rapportaient Les Echos le 14 avril. D’autant plus qu’il en est encore au stade où il les « envisage » plus qu’il n’en est certain. Fort du succès de la mise en place du « 100 % santé » pour les lunettes, les prothèses auditives et dentaires, il pourrait notamment proposer d’étendre cette offre sans reste à charge aux soins d’orthodontie.

S’il est réélu, Emmanuel Macron envisagerait également de systématiser véritablement le tiers payant en santé, en allant jusqu’au tiers payant intégral (base plus complémentaire), allant ainsi au bout de la promesse de l’ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine. Cette généralisation promise en 2014 s’était vue refusée par les médecins qui ne voulaient pas étendre la dispense de frais aux sommes remboursées par les complémentaires santé. S’ils étaient d’accord pour faire crédit à l’Assurance maladie, ils refusaient de devoir relancer en permanence des centaines de débiteurs différents.

Des mesures qui pourraient déplaire…

Aujourd’hui, Macron réfléchit donc à confier à l’Assurance maladie le rôle d’intermédiation financière. Elle payerait les médecins puis recouvrerait les fonds auprès des complémentaires. Mais si les professionnels de santé préfèrent cette option, les complémentaires risquent en revanche de moins l’aimer, analysent Les Échos.

Autre mesure santé à fort impact pour les Français : le maintien de salaire systématique. Emmanuel Macron réfléchirait à rendre la « subrogation » obligatoire, comme l’avait suggéré le rapport Bérard-Oustric-Seiller de 2019. « La subrogation, qui permet le maintien de salaire et évite au salarié des ruptures de ressources, n’est pas généralisée ; un tiers seulement des indemnités journalières sont versées aux entreprises subrogées dans les droits des salariés. En effet, la majorité des entreprises ne veut pas supporter la charge de trésorerie résultant de l’attente, plusieurs semaines, du remboursement par les caisses primaires de sécurité sociale », était-il indiqué dans ce rapport.

Selon la piste avancée, l’employeur devrait avancer à son salarié en arrêt maladie les sommes que devrait lui envoyer l’Assurance maladie au titre des indemnités journalières. Une mesure qui, là encore, risque de déplaire à certains. Car comme cela était décrit dans le rapport, la plupart des entreprises ne veulent pas supporter la charge de trésorerie résultant de plusieurs semaines d’attente du remboursement par la Sécu…