« Et je constate que plus je travaille, plus la chance me sourit» – Jefferson

Interview de Philippe Véran, président de Biotech Dental.

Par François Gleize, publié le 29 novembre 2020

« Et je constate que plus je travaille, plus la chance me sourit» – Jefferson

Quel est votre bilan de cette année à nulle autre pareille ?

Nous aurons tiré des enseignements positifs de cette crise inédite : solidarité et persévérance des équipes, résilience de notre modèle économique, et enfin, le plus important la protection de la santé de nos collaborateurs. Le plus compliqué restant de pouvoir gérer au mieux cette crise au quotidien avec ses lots d’incertitudes tout en gardant une ligne tenable à moyen terme. Envisager le futur alors que le présent est tellement incertain… quel métier difficile que celui d’entrepreneur.

En 2020, qu’est-ce qui vous a le plus surpris de la part du marché dentaire ou de vos équipes?

Mes équipes ont fait preuve d’une solidarité et d’une persévérance à toute épreuve. Dans des situations de crise extrême, cet état d’esprit a démontré ses vertus : mes équipes ont abandonné l’équivalent de 400 000 euros de congés payés pour contribuer à aider l’entreprise à passer ce cap, comme elles ont fabriqué des visières aux personnels soignants. Ce sont des messages extraordinaires de confiance et de fierté pour le dirigeant actionnaire que je suis. Quant au marché, il s’est montré très actif après deux mois de passivité extrême contrainte et forcée.

Internet est-il une opportunité et comment vous inscrivez-vous dans la digitalisation du cabinet ?

Jamais Biotech Dental n’aurait pu exister ni se développer dans un monde digital aseptisé. Tant que nos produits, leur technologie devront être expliqués, enseignés et vendus aux praticiens par des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses, je continuerai à penser qu’il y a une place pour Biotech Dental. Le e-commerce est un moyen de plus offert à nos clients, mais certainement pas le devenir de l’entreprise. Quant à la digitalisation du cabinet dentaire, qui mieux en France que Biotech Dental pour en parler et surtout le faire vivre aux praticiens ?

Qu’est-ce qui inspire votre stratégie actuellement ?

J’ai écrit la stratégie de Biotech Dental il y a un peu plus de 10 ans en pariant que l’omnipraticien deviendrait roi de la dentisterie grâce à l’apport de la technologie et une offre de formation complémentaire notamment liée à la dentisterie esthétique.

La création de société comme Smilers, Align Tec, Nemotec, DSD a permis aux praticiens de pratiquer une dentisterie de qualité mais toujours dans la limite de leur expertise qui s’est élargie mais n’est pas sans fin. Ainsi, une place sera toujours réservée aux spécialistes pour traiter les cas difficiles et le marché de cette dentisterie « émotionnelle » s’est tellement développé qu’il y aura encore plus de cas… donc forcément aussi pour les spécialistes.

Pour conclure pour 2021 : réflexion ou action ?

Suivant la maxime de Jefferson : « Et je constate que plus je travaille, plus la chance me sourit », je n’ai jamais agi sans réfléchir et je ne réfléchis pas souvent pour ne rien faire après… même si cela n’évite pas de se tromper. Donc bien sûr j’espère que 2021 sera l’année recouvrée d’une certaine quiétude sanitaire bien qu’elle sera certainement celle de l’inquiétude économique et sociale.

Néanmoins, Biotech Dental y tracera sa route pour continuer à grandir et représenter la qualité de l’art dentaire français dans le monde et particulièrement aux États-Unis où nous serons enfin présents et de façon très significative !