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La gestion du stress pour prévenir la douleur chronique

Les personnes souffrant de douleur chronique, à la suite par exemple d’un accident, auraient avantage à se prémunir contre les effets aggravants du stress.

Par la rédaction, publié le 19 avril 2013

La gestion du stress pour prévenir la douleur chronique

Le lien entre la douleur chronique et gérer le stress est particulièrement important chez les personnes dont l’hippocampe a un volume plus petit que la moyenne, car elles y seraient davantage vulnérables. C’est ce que révèle une étude du Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM). 16 patients atteints de lombalgie chronique et un groupe contrôle de 18 sujets sains ont participé à l’étude. Cette dernière a examiné les liens entre quatre facteurs :

  1. le taux de cortisol, recueilli par des prélèvements de salive ;
  2. le rapport clinique de douleur exprimée par les patients le jour du test (auto-perception de leur douleur) ;
  3. le volume de l’hippocampe par imagerie par résonance magnétique anatomique (IRM) ;
  4. l’activation du cerveau vue par IRM-fonctionnelle à la suite de stimulations thermiques douloureuses.

Les résultats ont montré que les patients atteints de douleurs chroniques ont de manière générale des niveaux plus élevés de cortisol que les sujets du groupe contrôle. L’analyse des données révèle que les patients dont l’hippocampe est plus petit présentent les taux de cortisol les plus élevés et des réponses plus fortes à la douleur aiguë dans une région du cerveau impliquée dans l’anticipation et l’anxiété liée à la douleur.

Cette réponse du cerveau à la douleur reflète également l’intensité de la douleur chronique du patient au moment du scan. Ces résultats appuient le modèle de vulnérabilité à la douleur chronique et suggèrent que les personnes ayant un hippocampe plus petit développent une réponse de stress plus importante qui contribuera à augmenter leur douleur et peut-être leur risque de souffrir de douleur chronique. Cette recherche permet de mieux comprendre les mécanismes neurobiologiques qui expliquent le lien entre stress et douleur.

L’intérêt de ces résultats est qu’ils donnent des pistes aux gens au prise avec la douleur pour en diminuer l’impact et peut-être en éviter la chronicité. En effet, en complément à leur traitement médical, les personnes souffrant de douleur peuvent travailler sur leur façon de gérer le stress et leur peur de la douleur avec l’aide d’un psychologue et par divers moyens comme la relaxation ou la méditation.