La chloroquine pour combattre le Covid-19
La chloroquine inhiberait efficacement le Covid-19 selon plusieurs études, citées par le Dr Pierre Monatte, chirurgien-dentiste. Le praticien exerçant à Coubon (43) a réalisé une revue de littérature sur le Covid-19 et la chloroquine.
« J’ai souhaité de manière impartiale relever les différentes études scientifiques sur le sujet » qui fait l’objet de nombreuses controverses. Le but du praticien est de construire un avis personnel « sans parti pris scientifique » au travers des bases de données PubMed et MedRxiv, sur un médicament autorisé en milieu hospitalier depuis le 26 mars, par un décret publié au Journal officiel.
Dans cette revue de littérature, que nous publions en intégralité ici, figure une étude récente menée au mois de mars 2020 à Wuhan-Beijing. Celle-ci souligne que la chloroquine, molécule traitant notamment le paludisme, est « connue pour bloquer l’infection virale en augmentant le pH endosomal nécessaire à la fusion du virus et de la cellule et en interférant sur la glycolysation des récepteurs cellulaires au SRAS-Cov. Notre étude démontre que la chloroquine fonctionne aux deux stades d’infection cellulaire sur des cellules Vero E6 à l’entrée et juste après l’entrée. » D’autre part, le médicament possède, selon les chercheurs chinois (1), « une activité de médiation immunitaire ce qui décuplerait ses effets in vivo ».
Dans une autre étude, américaine celle-là, publiée le 23 mars dernier, les chercheurs estiment (2) qu’ « il existe de vraies raisons d’être optimiste sur les effets prophylactiques ou thérapeutiques de l’hydroxychloroquine sur le Covid-19 ». Même si elle précise que « comprendre les mécanismes serait un plus pour optimiser les stratégies thérapeutiques et préventives ».
Une autre étude chinoise publiée ce mois-ci met en avant également l’intérêt de l’hydroxychloroquine dans le traitement du coronavirus. Les auteurs de ces travaux (3) soulignent « un effet inhibiteur prometteur » de la chloroquine, tout en mentionnant des effets indésirables potentiels. « Nous proposons l’utilisation de l’hydroxychloroquine, ayant des effets très similaires à la chloroquine, comme approche thérapeutique. L’hydroxychloroquine permet d’atténuer la sévère progression du Covid-19 en inhibant l’orage de cytokines par suppression de l’activation des cellules T ». Son utilisation est plus sûre pour les chercheurs, tout en étant très bon marché.
Une autre étude (4) publiée à Marseille le 20 mars, notamment par Didier Raoult, fervent défenseur du médicament, livre aussi des résultats positifs. 24 patients ont été traités et ont montré « une réduction significative de la charge virale à J+6 comparé au groupe contrôle ». Elle conclut que « l’azithromycine jointe à l’hydroxychloroquine est apparue plus efficace dans l’élimination du virus »
(1) Manli Wang, Ruiyuan Cao, Leike Zhang, Xinglou Yang, Jia Liu, Mingyue Xu, Zhengli Shi, Zhihong Hu, Wu Zhong, Gengfu Xiao.
(2) Tony Y Hu, Matthew Frieman, Joy Wolfram.
(3) Dan Zhou, Sheng-Ming Dai, Qiang Tong.
(4) Traitement du Covid-19 avec une association hydroxychloroquine et azythromycine : résultat d’un essai clinique non randomisé.