Exposition professionnelle aux rayonnements ionisants : le bilan 2024 de l’ASNR

Le dernier bilan de l’ASNR dresse un état précis de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants. Zoom sur les chiffres 2024 concernant les chirurgiens-dentistes.

Par Violette Pelletier, publié le 19 septembre 2025

Exposition professionnelle aux rayonnements ionisants : le bilan 2024 de l’ASNR

Le bilan 2024 de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) dévoile les niveaux d’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants en France. Les chirurgiens-dentistes y occupent une place à part, avec des données précises sur les doses reçues et la proportion de professionnels considérés comme « non exposés ».

Exposition professionnelle aux rayonnements ionisants : quels chiffres pour les chirurgiens-dentistes en 2024 ?

Selon le bilan annuel 2024 de l’ASNR sur l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants, 4 867 personnes du secteur dentaire ont été suivies dans le cadre de leurs activités. Parmi elles, 89 % reçoivent des doses inférieures à 0,1 mSv, soit le seuil d’enregistrement à partir duquel on mesure l’exposition. Ces professionnels sont donc considérés comme « non exposés ». La dose individuelle annuelle moyenne est de 0,03 mSv, bien en deçà des valeurs considérées comme faibles par la radioprotection. Cependant, 460 personnes ont reçu entre 0,1 et 1 mSv et 17 personnes entre 1 et 5 mSv, sans cas supérieur à 10 mSv.

Le bilan précise également que 115 travailleurs liés aux activités dentaires ont été suivis pour l’exposition des extrémités (mains et doigts) et que, pour le cristallin, trois travailleurs du secteur dentaire ont été suivis en 2024, un chiffre stable par rapport à 2023. Ces données, publiées le 11 septembre 2025, confirment l’efficacité des mesures de radioprotection tout en rappelant l’importance du suivi dosimétrique dans le secteur dentaire.

Le secteur de la santé en première ligne

Le rapport montre qu’en dehors du secteur dentaire, 114 435 travailleurs du domaine médical et vétérinaire ont été suivis en 2024. La dose individuelle moyenne est de 0,06 mSv en médecine et 0,02 mSv dans le secteur vétérinaire. 

Globalement, 248 814 travailleurs ont été suivis en France toutes activités confondues, avec une dose moyenne de 0,35 mSv. Les expositions les plus élevées concernent les personnels navigants (rayonnements cosmiques) et les secteurs manipulant des matières premières naturelles radioactives (1,15 mSv), devant le nucléaire (0,55 mSv). Ces chiffres illustrent l’ampleur du suivi et l’importance de la radioprotection dans l’ensemble du secteur de la santé.

Dans la même rubrique