Honte dentaire : un frein méconnu à la santé bucco-dentaire
Souvent passée sous silence, la honte dentaire freine l’accès aux soins et accentue les inégalités de santé. Une récente étude européenne met en lumière ce phénomène encore trop peu reconnu par les professionnels de santé.

La honte dentaire, liée à l’apparence ou à l’état de la dentition, pousse de nombreux patients à éviter les soins, aggravant ainsi leurs problèmes bucco-dentaires. Les chercheurs appellent à mieux former les soignants à cette problématique pour réduire l’évitement des soins et restaurer la confiance patient-praticien.
Honte dentaire : un obstacle réel aux soins bucco-dentaires
L’étude publiée par Community Dentistry And Oral Epidemiology, menée par les universités d’Exeter et de Copenhague révèle que la honte dentaire agit comme un frein majeur à la consultation. Ce sentiment, souvent déclenché par la peur du jugement sur l’esthétique ou l’état des dents, touche particulièrement les personnes en situation de précarité, victimes de traumatismes ou souffrant d’addictions.
Selon les chercheurs, la honte dentaire est à la fois une conséquence et un facteur aggravant des troubles bucco-dentaires : elle conduit à l’évitement des soins, favorisant une spirale auto-entretenue de dégradation et d’isolement. Cette dynamique contribue à renforcer les inégalités sociales de santé, soulignant l’urgence d’une approche plus empathique et inclusive au sein des cabinets dentaires.
Former les soignants pour briser le cercle vicieux
Les auteurs de l’étude appellent à former les professionnels de santé et du secteur social à identifier et gérer la honte dentaire. Le développement d’environnements sans jugement, favorisant l’écoute et la bienveillance, pourrait inciter davantage de patients à reprendre confiance et à prioriser leur santé bucco-dentaire.