Dernières avancées en parodontie

La société d’intérêts communs pour travailler mieux (SICT Mieux) organise un colloque sur le thème : « Paro 2020, la grande confrontation ! », le 16 janvier prochain.

Par la rédaction, publié le 20 novembre 2019

Dernières avancées en parodontie

La nouvelle classification des maladies parodontales engendre-t-elle une nouvelle donne thérapeutique ? – Fréderic Duffau

Une nouvelle classification des parodontites est proposée depuis l’été 2018. Elle a été élaborée par des cliniciens et des universitaires dans le but de mieux cerner le diagnostic parodontal et de mieux choisir le traitement.
Plus que l’appellation finale que l’on donnera aux parodontites diagnostiquées, à coup de stades et de grades numérotés, c’est la démarche diagnostique en elle-même qui devrait faire l’unanimité. Cette démarche se veut exhaustive, elle nous rappelle que si une parodontite est diagnostiquée comme sévère (stades 3 et 4), elle a commencé par être superficielle (stade 1). Elle nous enjoint ainsi à des diagnostics et traitements (simples) précoces. Elle nous rappelle enfin que certaines formes évoluent rapidement (grade). Pour celles-ci se posera peut-être la question d’une adjonction médicamenteuse au traitement nonchirurgical conventionnel. Par ailleurs, le patient colporte ses propres facteurs de risque – en particulier le tabagisme et le diabète – qui influencent l’apparition et la progression de sa parodontie ainsi que la réponse au traitement paro. Nous vous proposons dès lors de revoir nos stratégies de traitements parodontaux non chirurgicaux et chirurgicaux, sur la base d’arguments cliniques et anamnestiques, en nous appuyant opportunément sur cette nouvelle classification.

Paro-implantologie : évolution des critères d’arbitrage entre conservatisme et radicalisme thérapeutique -Michel Abbou

La parodontie prétend à l’optimisation des conditions de santé des tissus de soutien, œuvrant ainsi à la pérennité fonctionnelle et esthétique des dents naturelles (ainsi que des implants !). Les implants ont pour principale vocation de compenser les déficits constitués par des dents absentes ou défectueuses. Il n’existe pas d’arbre décisionnel universellement reconnu pour arbitrer entre « traiter-conserver ou extraire-remplacer », mais l’expérience clinique permet d’apporter un éclairage intéressant – voire surprenant – en dehors de tout dogmatisme thérapeutique.

La méthode Bonner pour guérir toutes les parodontites -Nefissa Berkani

« La méthode Bonner » consiste à guérir toutes les parodontites en recourant à la microscopie clinique comme base de diagnostic. Utilisable par tous les praticiens, elle repose sur le protocole de guérison parodontale Bonner Dunoyé documenté en trois étapes : la désinfection, le traitement clinique et la cicatrisation.

Aménagement des tissus mous autour des implants, une nécessité ?

La définition du succès en implantologie a beaucoup évolué depuis celle d’Alberktsson en 1986. La seule notion de survie implantaire n’est plus l’objectif principal. Aujourd’hui c’est l’intégration de l’ensemble implanto-prothétique au sein des tissus mous qui est recherchée. L’étude de cas cliniques d’échecs comme de succès permet de discuter différentes approches de la gestion de ces tissus mous périimplantaires…
Et d’en tirer certaines conclusions.

Une parodontie holistique et scientifique : l’un n’empêche pas l’autre

Nous considérons le microbiote buccal déséquilibré, les prédispositions génétiques, comportementales, les facteurs de risque. Nous savons que nombre de pathologies générales ont un lien direct ou indirect avec les parodontites. Alors pourquoi ne pas nous ouvrir plus largement, en reconnaissant certes que la science nous donne la voie de fiabilité et de rigueur nécessaires à la prise en charge adéquate de ces pathologies par la connaissance précise des étiologies et une compréhension juste des mécanismes en jeu. Mais aussi en acceptant de porter notre regard sur le patient en tant que personne indivisible qui ne peut être expliquée par ses composantes physique, physiologique et psychique considérées séparément. Une approche holistique n’ôte rien à la valeur scientifique. Elle peut par contre améliorer la coopération du patient et conduire vers la guérison. Nous vous proposons des clés pour enrichir et embellir votre pratique en parodontie… Avec le bénéfice de la vie vivante pour votre patient et pour vous-même…

Recourir aux lasers en pratique parodontale – pourquoi/comment ?

Pourquoi ? Parmi les outils technologiques à notre disposition, les lasers satisfont au double objectif du traitement des maladies parodontales : décontamination la plus aboutie possible des tissus infectés et stimulation de la régénération des tissus de soutien. Comment ? Les lasers Diode utilisent plusieurs effets : photodynamique antibactérien et photostimulant anti-inflammatoire. Les lasers Erbium- Yag utilisent un effet photoablatif permettant une élimination du tissu de granulation et une décontamination physique complète des tissus osseux et dentaires.


 

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