banniere 990x122

Les archéologues de la plaque dentaire

Une étude de l’archéologie des bactéries de la plaque dentaire a été présentée dans Nature Genetics. La plaque dentaire est un matériau unique pour l’étude des bactéries buccales où leur ADN est préservé, explique Christina Adler (Université d’Adelaïde, Australie).

Par la rédaction, publié le 22 avril 2013

Les archéologues  de la plaque dentaire

Cette équipe présente des travaux originaux sur l’évolution de la plaque dentaire à partir de l’analyse de ces bactéries à différents âges de l’humanité. Les chercheurs ont extrait l’ADN des bactéries contenues dans du tartre présent sur 34 squelettes humains d’Europe du Nord. Ils ont ensuite fait un traçage des bactéries buccales, de l’époque des derniers chasseurs-cueilleurs jusqu’aux fermiers de l’âge de bronze puis des périodes médiévales. Soit une période de 7 000 ans.

L’étude montre que la composition des bactéries orales s’est modifiée de manière importante avec l’introduction du fermage. Puis à nouveau, il y a environ 150 ans, avec les transformations de l’alimentation de l’ère industrielles. Ils citent l’introduction du sucre et de la farine raffinés. Il y a une réduction drastique de la diversité des bactéries de la cavité buccale humaine actuelle, comparativement aux observations historiques. Ce qui, pour les auteurs, « peut contribuer à certaines maladies chroniques, orales ou plus générales, associées au mode de vie dans les sociétés post-industrielles ». Les bactéries cariogènes se sont mises à dominer.

« La bouche moderne semble être en état morbide permanent. » L’analyse génétique de la plaque dentaire représente un nouveau moyen d’étude des changements de la santé, mis en parallèle avec des changements dans l’alimentation, et dans la composition de la flore buccale. Les auteurs ont travaillé en coopération avec des archéologues, depuis 2007. Ils entendent poursuivre avec l’étude d’autres périodes, comme le Néandertal.

Source : www.lequotidiendumedecin.fr/ ; Nature Genetics, 17 février 2013.