"La fin de l'activité ne doit pas laisser de place à l'improvisation"

Le 6 juin, Ampli Mutuelle a livré les résultat d’un sondage OpinionWay (1) sur la préparation de l’épargne retraite des professionnels libéraux, et leur connaissance des dispositifs légaux en vigueur.

Par la rédaction, publié le 11 juin 2019

“La fin de l’activité ne doit pas laisser de place à l’improvisation”

79 % des répondants libéraux sont des professionnels de santé, dont 16 % de chirurgiens-dentistes. L’âge moyen est de 54 ans. Si « l’on ne devient pas libéral par hasard », selon les mots d’ouverture du Dr Hervé Hugentobler, Président d’Ampli Mutuelle, la fin d’activité ne doit pas non plus laisser de place à l’improvisation. 85 % des libéraux interrogés se sentent concernés par leur retraite. 98 % considèrent qu’il est indispensable de se constituer un complément de retraite, et 95 % déclarent avoir déjà commencé à la préparer.

La majorité d’entre eux déclare être dans l’anticipation (53 %). Une très faible proportion de libéraux, affirment être aventureux, et prendre des « risques » pour leur retraite (2 %). 29 % des répondants préfèrent viser la « sécurité ».

Les stratégies de prévoyance sont multiples. Les professionnels déclarent avoir souscrit en moyenne trois produits financiers. Après la retraite complémentaire, l’assurance vie est le placement retraite le plus envisagé (64 % de contrats de retraite surcomplémentaires, 64 % d’investissements immobiliers, 62 % d’assurance vie, 45 % de livrets d’épargne). Les libéraux qui ont souscrit un contrat supplémentaire l’ont fait à 75 % avec un contrat dispositif Madelin.

L’effort d’épargne des répondants est conséquent. Ils consacrent en moyenne 13 % de leur revenu au financement de leur retraite complémentaire.

L’âge moyen à partir duquel les libéraux ont commencé à préparer leur retraite est de 36 ans – mais une portion non négligeable a commencé avant 36 ans (40 %).

Concernant l’âge de départ à la retraite, près de la moitié des professionnels libéraux envisage de partir entre 66 et 75 ans (41 % entre 66 et 70 ans, et 5 % entre 71 et 75 ans). L’autre moitié prévoit d’arrêter leur activité entre 60 et 65 ans.

Deux libéraux sur cinq estiment qu’ils n’ont pas le choix de leur date de départ à la retraite. Ceux qui envisagent de partir plus tard, souhaitent améliorer leurs revenus ou sont « passionnés par leur métier ». 67 % des libéraux déclarent se sentir bien préparés. Parmi le tiers restant, 26 % déplorent un manque d’information et de pédagogie.

Le dispositif « Loi Madelin » – qui vient d’avoir 25 ans – est globalement bien connu, principalement par ses avantages fiscaux (86 %). La loi est néanmoins plus obscure dans ses subtilités : seulement 35 % des répondants connaissent l’ensemble des avantages fiscaux.

En revanche, l’écrasante majorité des répondants ne connaît pas la récente loi PACTE relative à la réforme de l’épargne retraite, ni le futur Plan d’Épargne Retraite (PER). L’unification des régimes de retraite est plutôt bien perçue, notamment en terme de simplification, mais fait naître certaines craintes concernant d’éventuelles baisses du montant des pensions.

(1) Réalisé auprès d’un échantillon de 200 professionnels libéraux.
 

FG