Un robot dentiste, pilotĂ© par lâIA, rĂ©alise sa premiĂšre intervention en autonomie sur un patient
En Colombie, un robot dentiste, contrĂŽlĂ© par lâintelligence artificielle (IA), vient de mener une opĂ©ration dentaire sur un patient humain en complĂšte autonomie. Une premiĂšre mondiale.

Câest une innovation qui risque de marquer un tournant dans le domaine de la santĂ©â! En juillet 2024, un robot dentiste autonome, pilotĂ© par lâIA, a rĂ©alisĂ©, avec succĂšs, des essais sur un patient humain. Une avancĂ©e technologique qui inquiĂšte certains praticiens.
Robot dentiste et IA en autonomie pour une pose de couronne
Ce robot dentiste, contrĂŽlĂ© par lâIA, est dĂ©veloppĂ© par la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Perceptive. Il sâappuie sur une technologie de pointe grĂące Ă un scanner intraoral qui utilise la tomographie en cohĂ©rence optique (OCT). La machine est ainsi capable de modĂ©liser en 3D lâensemble de la bouche du patient, avec une cartographie prĂ©cise des dents, des gencives et des nerfs situĂ©s Ă lâintĂ©rieur de la dent, sans recourir au rayonnement ionisant.
Selon Perceptive, le systĂšme promet une «âdentisterie moderneâ» avec «âune rapiditĂ© et une prĂ©cision supĂ©rieures Ă celles de nâimporte quel humainâ». Le robot dentiste, pilotĂ© par lâIA, rĂ©aliserait ses interventions huit fois plus rapidement quâun dentiste humain. AprĂšs avoir effectuĂ© la modĂ©lisation, il peut prĂ©parer une dent pour la pose dâune couronne en seulement 15 minutes, contre deux heures pour un chirurgien-dentiste, rĂ©parties sur deux sĂ©ances.
Les limites de la technologie en dentaire selon certains praticiens
MalgrĂ© cette performance impressionnante, certains professionnels expriment des rĂ©serves. InterrogĂ©e par Radio France, Nathalie Delphin, prĂ©sidente du SFDC (Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes) pointe du doigt lâabsence de contact humain de tels dispositifs. Pour la praticienne, il ne faut pas nĂ©gliger la relation de confiance Ă©tablie entre le dentiste et le patient surtout quand ce dernier «âne peut voir ce qui se passe dans sa boucheâ».
De son cĂŽtĂ©, si Alain Durand, prĂ©sident de lâOrdre des chirurgiens dentistes, reconnaĂźt lâavancĂ©e majeure pour la dentisterie, il rappelle que le robot doit rester un assistant du chirurgien-dentiste, et non se substituer Ă lui.
En 2022, le robot dentaire Yomi dĂ©veloppĂ© par Neocis, avait dĂ©jĂ permis de rĂ©volutionner lâimplantologie en facilitant la pose de 10â000 implants dentaires.