Amalgames dentaires au mercure : une interdiction mondiale prévue d'ici 2034

Adoptée lors de la COP6 de la Convention de Minamata à Genève, la suppression progressive des amalgames dentaires au mercure marque un tournant majeur pour la santé publique et la protection de l’environnement.

Par Violette Pelletier, publié le 12 novembre 2025

Amalgames dentaires au mercure : une interdiction mondiale prévue d’ici 2034

La communauté internationale a validé la fin programmée des amalgames dentaires contenant du mercure. L’accord, conclu à Genève le 7 novembre 2025, fixe l’horizon 2034 pour une interdiction totale de leur fabrication, importation et exportation. Une mesure saluée pour son impact attendu sur la santé et l’environnement.

Amalgames dentaires au mercure : une mesure mondiale saluée par les États

La décision, adoptée à l’unanimité lors de la Conférence des Parties à la Convention de Minamata, est qualifiée d’« historique » par les observateurs. Dès 2034, la production, l’importation et l’exportation d’amalgames au mercure seront proscrites à l’échelle mondiale. Ce calendrier progressif vise à laisser aux pays le temps d’organiser la transition vers des matériaux de substitution, tout en renforçant la coopération internationale.

L’Organisation mondiale de la santé rappelle que le mercure figure parmi les dix substances les plus préoccupantes pour la santé publique. Sa suppression progressive dans les usages dentaires représente donc une avancée majeure en matière de prévention des risques chimiques et de réduction de la pollution environnementale.

Une transition déjà amorcée en Europe

L’Union européenne a pris de l’avance sur le calendrier mondial. Depuis le 1er janvier 2025, l’usage des amalgames dentaires au mercure est en principe interdit, sauf dérogations médicales spécifiques. L’exportation de ces matériaux est déjà proscrite, et leur importation sera interdite à partir de juillet 2026.

Cette anticipation européenne s’inscrit dans une politique plus large de réduction de l’exposition au mercure dans les dispositifs médicaux et les produits de consommation. Les États membres poursuivent par ailleurs leurs efforts pour accompagner les praticiens dans l’adoption de matériaux alternatifs plus sûrs et respectueux de l’environnement.