E-cigarette jetable : l'Alliance contre le tabac réclame son "interdiction immédiate"
La tendance de la "Puff" nous vient des États-Unis. Depuis 2021, de plus en plus d'ados consomment ces e-cigarettes jetables, dangereuses pour la santé et l'environnement, selon l'Alliance contre le tabac.
Les ” Puffs ” continuent leur ascension fulgurante. Depuis 2021, on voit de plus en plus d’ados vapoter leur cigarette électronique jetable bon marché (entre 8 et 10 euros) au goût fruité. Mais s’ils séduisent particulièrement les jeunes, ces produits inquiètent largement le monde de la santé et les acteurs environnementaux. Mardi 25 octobre, quelques jours après le congrès annuel de la confédération des buralistes, l’Alliance contre le tabac (ACT) a réclamé leur « interdiction immédiate » dans un communiqué. Car d’une part, « les adolescents sous-estiment la nocivité de ce produit » de l’autre, c’est « un déchet supplémentaire qui vient s’ajouter aux 4 500 milliards de mégots jetés chaque année dans la nature ».
Cette inquiétante tendance nous vient des États-Unis. Ces petits tubes colorés aux saveurs « ice-cream fraise », « cola pétillant » ou « bubble gum » sont commercialisés chez les buralistes, sur Internet ou en grande distribution. Si la confédération des buralistes n’a pas donné de chiffres précis sur les ventes globale de Puff, on sait que le marché de la cigarette électronique pèse globalement 140 millions d’euros sur 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires brut annuel. Or d’après l’ACT, 13 % des adolescents interrogés ont déjà fumé la Puff. Par ailleurs, un quart des sondés déclare pouvoir se procurer cette e-cigarette jetable facilement.
De nombreux risques
« Les adolescents sous-estiment la nocivité de ce produit, déplore l’association. Composé de sels de nicotine, l’utilisation de la Puff augmente les risques de développer une inflammation des voies respiratoires et impacte les acquisitions cognitives des plus jeunes. Par ailleurs, le taux de nicotine (jusqu’à 20 mg/ml) est suffisamment élevé pour créer une forte dépendance et constituer une porte d’entrée vers le tabagisme. »
Quant à l’impact environnemental des Puff, 72% des sondés ont tout de même conscience que ce produit pollue. « Rappelons que la Puff est composée de plastique et d’une batterie non-amovible au lithium, représentant un danger immédiat et à long terme pour notre environnement ! Si certains fabricants revendiquent la recyclabilité de leurs produits, aucune source vérifiable ni label indépendant le confirme. Ces simples affirmations émanant des fabricants sont un exemple caractéristique de greenwashing », dénonce l’ACT.