Prescription d'antibiotiques : des chiffres stables en dentaire
En 2024, la prescription d’antibiotiques en dentaire demeure stable, tandis que la consommation globale repart à la hausse. Un contraste marqué avec les autres professionnels de santé, dont les volumes progressent nettement.
Prescription d’antibiotiques : des chiffres stables en dentaire
Les dernières données nationales confirment une augmentation générale des prescriptions d’antibiotiques en secteur de ville. Dans ce contexte, la stabilité observée dans le domaine dentaire attire l’attention, à l’heure où la France cherche à réduire l’usage des antibiotiques pour limiter l’antibiorésistance.
Prescription d’antibiotiques : tendances observées en 2024
Selon les dernières données publiées par Santé publique France, la prescription d’antibiotiques a progressé de 4,8 % en 2024, atteignant plus de 860 prescriptions pour 1 000 habitants. Pourtant, à l’inverse, la prescription antibiotiques en dentaire reste quasiment inchangée, avec une variation de –0,2 % par rapport à 2023. Cette stabilité se distingue clairement de la hausse observée chez les médecins généralistes (+6,2 %) et les spécialistes (+1,5 %).
L’augmentation globale s’explique en partie par le regain des infections hivernales et la reprise des consultations post-pandémie. Exprimée en doses définies journalières, la consommation atteint désormais 22,1 DDJ pour 1 000 habitants/jour (+5,4 %), un niveau proche de celui d’avant la crise sanitaire. La France occupe par ailleurs le deuxième rang européen en matière de consommation d’antibiotiques, ce qui renforce l’importance des objectifs fixés par la stratégie nationale, visant 650 prescriptions pour 1 000 habitants d’ici 2027.
Médicaments prescrits et variations régionales
Concernant les chirurgiens-dentistes et la prescription d’antibiotique, le spectre reste limité. L’amoxicilline représente 68 % des prescriptions, suivie de l’association amoxicilline-acide clavulanique (12 %) et de spiramycine + métronidazole (11 %), bien que cette dernière n’ait plus d’indication en odontologie. Les régions PACA et Corse enregistrent les niveaux les plus élevés, tandis que la Normandie et les outre-mer affichent les plus faibles.