Rugby : tous les joueurs du Tournoi des six nations porteront un protège-dents « connecté »

Le 12 janvier 2024, le Comité du Tournoi des six nations a confirmé l’obligation de porter un protège-dents « intelligent » pour tous les joueurs. Une nouvelle technologie qui permet de détecter les commotions cérébrales.

Par Linda Lam, publié le 30 janvier 2024

Rugby : tous les joueurs du Tournoi des six nations porteront un protège-dents « connecté »

Le Tournoi des six nations sera la première compétition masculine d’envergure à utiliser ce dispositif innovant. Il avait été testé avec succès, en octobre 2023, lors de la compétition internationale WXV par les joueuses de rugby.

Des protège-dents « intelligents » obligatoires

Ces protège-dents, connectés par Bluetooth, sont dotés de capteurs qui permettront de transmettre, en temps réel, des alertes aux équipes médicales en cas de choc à la tête. En cas de signalement, les joueurs devront sortir du terrain pour suivre un protocole d’évaluation de blessure à la tête (HIA).

Dans un communiqué, World Rugby, instance qui organise le rugby au niveau mondial, a déclaré que « pour la première fois, les joueurs ayant subi un fait de jeu à forte accélération, mais n’ayant pas présenté de symptômes ou n’ayant pas été repérés par les caméras de télévision, pourront être sortis du terrain et évalués ».

Réalisés sur mesure pour chaque joueur, ces protège-dents anti-commotions cérébrales devront être portés pendant les matchs et les entraînements.

Un équipement pour protéger les joueurs de rugby

Pour Julie Paterson, directrice du Tournoi, cet équipement constitue un outil supplémentaire pour « améliorer la protection de la santé des joueurs ».

Cette avancée s’inscrit dans une série de mesures recommandées par un groupe de travail indépendant de World Rugby sur les commotions cérébrales. L’organisme international a d’ailleurs investi deux millions d’euros pour aider les fédérations et les clubs à s’équiper de cette nouvelle protection (qui coûte plus de 200 euros l’unité).

Du côté des rugbymen français, les avis restent mitigés face à ce nouveau dispositif testé lors des entraînements. Certains Bleus ont encore du mal à s’y faire, à l’image du deuxième ligne Romain Taofifenua qui trouve « la puce un peu grosse dans la bouche » ou de l’arrière Thomas Ramos qui regrette d’être obligé de le porter.

Le Tournoi des six nations débutera le 2 février prochain à Marseille avec le match France – Irlande.