Géographie de l’ascension sociale

Le département de naissance joue fortement sur l’ascension sociale des enfants d’origine populaire. France Stratégie souligne que l’éducation, en particulier l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur, est elle aussi une variable clé pour augmenter les chances d’ascension sociale.

Par la rédaction, publié le 04 janvier 2016

Géographie de l’ascension sociale

Au niveau national, entre les générations des baby-boomers de 1950-1964 et celles de 1965-1979, le taux de mobilité ascendante est passé de 25 % à 33 %. Tous les départements de naissance ont connu une augmentation, à l’exception notable de l’Hérault où la mobilité ascendante a stagné. Globalement, les écarts de chances d’ascension sociale sont stables entre les deux générations. Au niveau local, les individus d’origine populaire, soit les enfants d’ouvriers et d’employés, voient leurs chances d’ascension sociale varier du simple au double selon leur département de naissance. Les trois régions à faible mobilité sont la Picardie, le Poitou-Charentes et le Nord-Pas-de-Calais : elles sont composées exclusivement de départements où les taux de mobilité sociale sont inférieurs à 30 %. À l’inverse, cinq régions concentrent l’essentiel des départements à fort taux d’ascension sociale : l’Aquitaine, la Bretagne, l’Île-de-France, MidiPyrénées et Rhône-Alpes. À niveau de diplôme donné, le contexte économique local n’a qu’un effet limité sur la mobilité ascendante. En revanche, le niveau d’éducation, notamment l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur, joue un rôle déterminant. Si la massification de cet enseignement a ainsi permis d’augmenter les chances de mobilité ascendante, il n’y a pas eu de rattrapage d’une génération à l’autre entre régions défavorisées et régions favorisées. Les départements à faible taux de diplômés pour la génération 1965-1979 sont encore ceux où les taux d’accès à l’enseignement supérieur sont les plus bas pour la génération 1980-1990.