EBD : le SFCD alerte sur les dérives du nouveau dispositif
Le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) appelle à la mobilisation pour que l’Assurance Maladie redevienne l’interlocuteur unique, garant du secret médical et de la sécurité des paiements.

Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le nouvel examen bucco-dentaire (EBD) avec tiers payant intégral obligatoire suscite de fortes inquiétudes dans la profession. Le SFCD dénonce ses dérives et défend une solution centrée sur l’Assurance Maladie obligatoire.
EBD : des risques pour le secret médical et la gestion des cabinets
Le nouveau dispositif EBD, imposé depuis le printemps, entraîne plusieurs difficultés majeures pour les praticiens, selon le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD). D’abord, la transmission de données médicales aux organismes complémentaires remet en cause le respect du secret médical. Ensuite, la gestion du tiers payant auprès de multiples mutuelles alourdit considérablement les tâches administratives, au détriment du temps de soins accordé aux patients. Enfin, des retards et blocages de paiement fragilisent la trésorerie des cabinets, mettant en péril leur équilibre économique.
Face à cette situation, le SFCD propose une alternative claire : confier à l’Assurance Maladie obligatoire le rôle de gestionnaire unique. Elle assurerait le paiement direct des chirurgiens-dentistes avant de se faire rembourser par les complémentaires, tout en garantissant la protection des données de santé.
Un appel à l’unité syndicale
Pour défendre la confidentialité des données et la pérennité de la prévention bucco-dentaire, le SFCD appelle l’ensemble des syndicats à s’unir. Selon le syndicat, seule une mobilisation collective permettra de replacer l’Assurance Maladie au cœur du dispositif. Une pétition en ligne a été lancée afin de rassembler la profession autour de cette revendication.