Proposition de PLFSS 2026 : les syndicats alertent sur un risque pour la santé bucco-dentaire
La proposition de PLFSS 2026 suscite l’inquiétude des chirurgiens-dentistes. Entre hausse du reste à charge et nouvelles contraintes budgétaires, les syndicats professionnels redoutent un recul de l’accès aux soins et appellent à un dialogue avec les pouvoirs publics.

Les organisations représentatives de la profession dentaire, dont les Chirurgiens-Dentistes de France (CDF) et l’Union Dentaire, réagissent à la proposition de PLFSS 2026. Elles y voient un texte déséquilibré, susceptible d’affaiblir la santé bucco-dentaire et de compromettre des années d’efforts en faveur de la prévention et de l’accès aux soins.
Une proposition de PLFSS 2026 jugée défavorable pour la santé bucco-dentaire
Selon les syndicats, plusieurs mesures du projet vont à l’encontre des engagements pris par la profession pour améliorer la santé bucco-dentaire des Français. L’extension de la participation forfaitaire aux actes dentaires et la mise en place d’une régulation prix/volume sont particulièrement pointées du doigt. Ce dispositif, qui vise à encadrer les dépenses en fonction du nombre d’actes réalisés, risque de restreindre l’activité des praticiens et d’introduire une logique punitive, déconnectée des besoins réels en soins.
Pourtant, les données de la DREES montrent que les dépenses dentaires restent maîtrisées : +0,9 % en 2024 contre +2,6 % en 2023. Les CDF appellent à une politique de santé fondée sur la prévention et l’équité, plutôt que sur des mécanismes de régulation purement financiers.
Un appel au dialogue pour une politique de santé cohérente et équitable
L’Union Dentaire et les CDF formulent plusieurs propositions pour rééquilibrer la proposition de PLFSS 2026 : suppression de la taxe additionnelle de 3,25 %, adaptation du congé de naissance et création d’une indemnité maternité équitable pour les chirurgiennes-dentistes.
Les deux organisations appellent le gouvernement à engager une concertation loyale, afin de construire une politique bucco-dentaire durable, fondée sur la prévention, l’équité et la qualité des soins. Elles rappellent qu’aucune santé globale ne peut exister sans santé orale, et que les praticiens doivent être considérés comme des partenaires, non comme une variable d’ajustement budgétaire.