La Revue d'ODF - N°57-1 : Imagerie 3D radiologique

CBCT : Radioprotection, Check list et images particulières, Troubles éruption, Troubles d’éruption primaire, ATM, VAE et chirurgie, Corticotomie guidée, Setup.

Publié le 30 mars 2023

La Revue d’ODF – N°57-1 : Imagerie 3D radiologique

Sommaire

Dans ce numéro de la Revue d’ODF :

Radioprotection et CBCT en orthodontie : données actuelles

1 MCU/PH en parodontologie, CHRU de Nancy, Faculté d’odontologie de Lorraine, PCR niveau 1
2 MCU/PH en dentisterie restauratrice et endodontie, CHRU de Nancy Faculté d’odontologie de Lorraine, PCR niveau 1

Tout comme l’ensemble des disciplines médicales, l’orthodontie s’est vu doter des dernières technologies d’imagerie permettant une meilleure prise en charge individuelle. Alors que la radiographie tridimensionnelle a su s’imposer dans le diagnostic, la prise en charge et le suivi du patient dans des domaines tels que l’endodontie ou l’implantologie, la téléradiographie de profil reste aujourd’hui le gold standard en orthodontie. La radiographie tridimensionnelle s’inscrit pourtant parfaitement dans la lignée d’une prise en charge d’orthopédie préventive et interceptive en offrant une vision précise de l’ensemble des bases osseuses et des organes dentaires, de leur localisation et de leur relation avec les structures environnantes. Les informations nécessaires à la gestion d’une canine incluse, à la pose d’ancrages temporaires ou encore à l’identification de résorptions radiculaires sont autant de données primordiales que l’examen radiologique tridimensionnelle complémentaire peut offrir. Les bonnes compréhension et application du principe ALADA, basées sur la réglementation de l’exposition aux rayonnements ionisants, permettent aujourd’hui de démocratiser l’examen tridimensionnel en orthodontie au profit d’une meilleure prise en charge du patient.

 

Interprétation des examens cone beam et principales découvertes fortuites

rendu volumique permettant de visualiser une calcification dans les tissus mous.

Philippe Rocher*

1.Faculté de Chirurgie Dentaire de Lille – Université de Lille

Les examens cone beam sont très largement utilisés actuellement dans tous les domaines de la chirurgie dentaire et l’orthodontie ne fait pas exception.

Les réalisateurs de ces examens doivent analyser l’ensemble du volume exploré, il n’est pas possible de se limiter à l’élément à l’origine de la justification. Cela nécessite de la méthode et des connaissances.

La façon d’analyser un examen cone beam de façon systématique est présentée. Une approche séquentielle de la navigation au sein de ces examens tridimensionnels afin de distinguer l’anatomie normale de l’anatomie anormale et d’identifier les pathologies et les découvertes fortuites est proposée. Les principes généraux et des protocoles à suivre pour identifier, caractériser et éventuellement parvenir à un diagnostic différentiel sont détaillés.

Les résultats de l’analyse servent à la rédaction du compte rendu radiologique. Celui-ci constitue la démarche médicale de l’acte radiologique et conditionne la prise en charge par l’Assurance Maladie. Sa constitution et les réponses qu’il doit apporter sont décrites.

 

Imagerie des inclusions dentaires en CBCT

Rufino Felizardo*

1.Docteur en chirurgie dentaire – Maître de Conférences des Universités – Praticien Hospitalier en Sciences anatomiques et Imagerie. Université Paris Cité Centre de Référence des Maladies Rares Orales et Dentaires Service Odontologie- Hôpital Rothschild – APHP – Paris

À la convergence de l’odontologie pédiatrique, de l’orthodontie et de la chirurgie orale la prise en charge des dents incluses est multidisciplinaire et nécessitera fréquemment le recours à un examen CBCT afin d’évaluer les options thérapeutiques (désinclusion chirurgico-orthodontique, avulsion, réimplantation, abstention), les atteintes des dents adjacentes, les voies d’abord chirurgicales et risques anatomiques associés dès lors que les limites des examens 2D sont atteintes.

Par une large iconographie clinique nous aborderons les différentes étiologies des inclusions ainsi qu’une méthodologie simple d’analyse des volumes CBCT permettant au clinicien d’exploiter pleinement tous les éléments pouvant être mis en évidence sur ce type d’examen.

 

Guide clinique des défauts primaires d’éruption

patient de 33 ans présentant un DPE de type I (service d’ODF Hôpital Pitié-Salpétrière).

Chloé Choukroune*

1.Spécialiste qualifiée en orthopédie dento-faciale, pratique privée à Paris

Le défaut primaire d’éruption (DPE) est un trouble de l’éruption d’origine génétique. Il a été décrit pour la première fois en 1981 par William Proffit et Katherine Vig. Il peut être mis en évidence par l’association d’un interrogatoire précis, de la présence de signes cliniques et d’un examen radiologique. Toutefois, son diagnostic reste complexe, notamment en l’absence de test génétique destiné à l’usage quotidien des professionnels de santé.

La prise en charge n’est pas aisée, puisque les dents tendent à s’ankyloser. Elle requiert systématiquement une réfléxion pluridisciplinaire.

Cet article propose un guide clinique afin d’identifier les signes de ce trouble de l’éruption pour faciliter son diagnostic et sa prise en charge.

 

Cone beam et articulations temporo mandibulaires

Norbert Bellaiche*

10.Radiologue, Paris

Le CBCT (Cone Beam Computed Tomography) s’est imposé comme l’examen radiologique de choix à visée squelettique des articulations temporomandibulaires (ATM).

Le CBCT est indiqué, en complément d’un panoramique dentaire :

  • en cas de suspicion de dysfonctionnement discal : Syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur (SADAM) ou Désordre Temporo Mandibulaire (DTM).
  • dans d’autres situations évocatrices de pathologies de l’ATM (traumatisme, contexte inflammatoire, malformation congénitale…).

Les pathologies les plus fréquentes sont en rapport avec un dysfonctionnement discal : anomalies fonctionnelles (limitation d’ouverture buccale et trismus) et arthrose. Dans ces deux cas un traitement symptomatique fonctionnel est mis en place.

Les autres pathologies sont plus rares : arthrites inflammatoires ou infectieuses, fractures, ankyloses, ostéonécrose aseptique d’un condyle, pathologies congénitales, tumeurs le plus souvent bénignes…

 

Étude des voies aeriennes dans la pratique de l’orthodontie et de la chirurgie orthognatique

Eric Solyom*

1.(CMF Paris clinique Blomet, Toulouse clinique Croix du Sud)

L’orthodontiste intervient au carrefour de la sphère dento faciale et aéro digestive. Par l’étude des radiologies conventionnelles si besoin complétées du CBCT (ou d’un scanner maxillo facial) l’évaluation du volume des voies aériennes est en pratique courante possible. L’examen clinique aidé de cette analyse aideront l’orthodontiste à détecter une apnée obstructive du sommeil ou des facteurs de risque éventuels. La prise en charge sera en conséquence adaptée afin d’améliorer la ventilation et dans l’hypothèse d’ un SAHOS une guérison par une coopération orthodontico-chirurgicale pourra être proposée au patient.

Guide chirurgical aux corticotomies d’accélération orthodontique sans lambeau : protocole de réalisation

Adrien Ameline1* et Christophe Mazoyer2*

1 Chirurgien-dentiste, Spécialiste Qualifié en Orthopédie Dento-Faciale, Assistanthospitalo universitaire à la faculté de Bordeaux
2 Prothésiste Dentaire, Laboratoire 3dODF Saint Andeol de Vals

Les corticotomies d’accélérations orthodontiques sont actuellement peu pratiquées, les praticiens et les patients restant réticents à cause des difficultés inhérentes à la chirurgie et des suites post-opératoires. La piézocision répond favorablement à ces difficultés en proposant un protocole peu invasif, moins contraignant pour le patient tout en gardant une efficacité équivalente sur la création du Phénomène d’Accélération Régional. Toutefois, elle ne permet pas une bonne visibilité des pièges anatomiques tel que les racines dentaires. L’avènement des guides chirurgicaux dans de nombreux domaines de l’odontologie questionne sur la possibilité d’extrapoler les potentialités offertes par le numérique à la piézocision, de manière à pouvoir guider le geste du praticien et améliorer la prédictibilité de la chirurgie tout en réduisant les risques iatrogènes. Nous proposerons ici un protocole de réalisation d’un Guide de Piézocision conçu par Ordinateur (GPCO), en détaillant l’ensemble des étapes : l’élaboration du cahier des charges, le recueil des éléments cliniques, la planification numérique, la conception du guide et la fabrication par impression tridimensionnelle. Nous reprendrons ensuite l’ensemble du protocole de piézocision en utilisant le guide chirurgical.

 

CBCT et Spark® : l’intégration de l’imagerie 3D dans les traitements par aligneurs

Serge Dahan*

1.Spécialiste Qualifié en ODF – Pratique privée, Marseille – Ancien interne des hôpitaux de Marseille, CECSMO Université Aix-Marseille – Ancien Assistant Hospitalo-Universitaire en ODF, Marseille

Le système Spark® est un système d’aligneurs permettant l’intégration d’images Cone-Beam (CBCT) en plus d’empreintes optiques, ce qui permet une meilleure précision dans le diagnostic et l’élaboration des plans de traitements par aligneurs. L’intégration et l’utilisation de ce système seront détaillées et illustrées à l’aide d’exemples cliniques, permettant de mieux appréhender cette nouvelle technologie et les possibilités offertes par ce système.

 

Revue de presse

Françoise KaLifa*

1.SQODF

 

Courrier des lecteurs

Françoise Flageul*, Laurent PetitPas

1.SQODF, Pratique libérale

 

In Memoriam Jean Delaire

Jean-Michel Salagnac

 

In Memoriam Jean-Paul Loreille

Françoise Flageul

SQODF, Pratique libérale