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Le numérique appliqué à l’orthodontie

Présentation du traitement d’un encombrement sévère du secteur antérieur tant maxillaire que mandibulaire.

Dr Édouard Negre, publié le 23 septembre 2020

Le numérique appliqué à l’orthodontie

Sommaire

Présentation du traitement d’un encombrement sévère du secteur antérieur tant maxillaire que mandibulaire.

Une année digitale

La dentisterie, comme beaucoup d’autres professions, devient de plus en plus numérique. Je n’envisage plus mon métier de la même façon depuis que je suis passé à la prise d’empreinte numérique. Ajoutons à cela l’utilisation d’une usineuse et tous les cas simples de restaurations sont gérés en interne et dans la séance ! Depuis la première consultation, en passant par la prothèse, jusqu’au cas complet d’implantologie, je m’en sers quotidiennement. C’est un véritable changement d’habitude, il faut se faire violence, mais une fois maîtrisé (et cela vient vite), cela devient une seconde nature qui nous amène presque à nous demander comment nous faisions avant ! Peu de cabinets sont encore équipés, ce qui nous démarque immédiatement des autres. Le train de la digitalisation est déjà en marche, il est plus que temps de monter dedans et de ne pas rester à quai.

Nous présentons ici un cas d’orthodontie numérique s’appuyant sur Invisalign Go, associé à des composites avec encombrement sévère.


Un patient de 30 ans vient au cabinet pour un encombrement de sa zone antérieure tant maxillaire que mandibulaire. À l’examen clinique, hormis sa DDM, il était en classe 1 molaire des deux côtés, facilitant la prise de décision dans son plan de traitement (Fig.1 à 4).

         


Suites aux examens, nous avons réalisé un premier ClinCheck permettant d’avoir un premier repositionnement (Fig.5). On peut ici constater :
– une série de 17 aligneurs,
– une série de réductions inter-proximales maxillaires (RIP) pour un total de 1,0 mm réparties entre les 15 et 25,
– une série de réductions inter-proximales mandibulaires (RIP) pour un total de 0,8 mm réparties entre les 15 et 25,
–des taquets répartis sur toutes les dents maxillaires pour optimiser les mouvements voulus,
– des taquets sur quelques dents maxillaires.

La durée du traitement est de 34 semaines avec un changement des aligneurs toutes les 2 semaines (Fig.5 à 7).

Fig.5 : Spécifications du traitement. / Fig.6 : Début du traitement. / Fig.7 : Fin du traitement.

 

Une fois cette première série d’aligneurs terminée, il a été décidé d’améliorer la position des incisives mandibulaires.

Une fois cette première série d’aligneurs terminée, il a été décidé d’améliorer la position des incisives mandibulaires et de fermer la béance résiduelle (Fig.8).

Fig.8 : Spécifications du traitement.


Pour cette partie du traitement : plus de stripping, moins de taquets (mais plus répartis sur les dents du bas pour le mouvement d’ingresion) et une série de 7 aligneurs supplémentaires (Fig.9 et 10).

 


Au final, une ultime série d’aligneurs fut réalisée pour terminer le bon positionnement des dents du patient (Fig.11).

                                                                                                                                                                                     Fig.11 : Spécifications du traitement.

 

Pour cette partie du traitement : seulement 7 aligneurs pour le maxillaire avec des gouttières passives pour la mandibule (Fig.12 à 17).

Pour résumer, il aura fallu pour traiter ce cas : 3 séries d’aligneurs pour un total de 32 gouttières et une durée de 64 semaines, 1 mm de RIP au maxillaire et 0.8 mm à la mandibule, 2 composites sur les dents antérieures après blanchiment, des contentions par attelles collées.

 

                                                                                                                         Fig.12 : Situation fin de la seconde série. Fig.13 : Fin du traitement. / Fig.14, 15, 16, 17 : Résultat final après blanchiment.