La Revue d'ODF - N°59-2 : Varia
Pour ce deuxième numéro de l’année, la Revue d’Orthopédie Dento-Faciale vous propose un numéro VARIA. Celui-ci rassemble divers articles adressés spontanément en dehors des numéros à thèmes habituellement publiés. Bien que chaque article se concentre sur un aspect spécifique, ce numéro permet cependant de les regrouper par similitudes.

- 1. Quels sont les apports de l'utilisation par le masseur-kinésithérapeute d'un éducateur fonctionnel préfabriqué dans la rééducation de la déglutition ? Une revue de littérature
- 2. Existe-t-il une ostéogénèse induite suite aux traitements orthodontiques accélérés ? À propos d’une série de cas
- 3. Entre impression visuelle et réalité : quand la superposition structurale fait loi
- 4. Normes céphalométriques au sein d’un échantillon d’adultes Camerounais
- 5. Validité du diagnostic du sens transversal du maxillaire établi sur les moulages. Comparaison de trois méthodes : analyse de face de Delaire, analyse de Andrews et méthode de Yeste Ojeda
- 6. Dans le domaine vertèbro-crânio-facial, l’Intelligence Biologique (IB), doit précéder l’Intelligence Artificielle (IA) à la recherche de l’équilibre
- 7. Gestion clinique de la bascule antéro-postérieure du plan d’occlusion
- 8. Revue de Presse
Dans ce numéro de la Revue d’ODF :
Quels sont les apports de l’utilisation par le masseur-kinésithérapeute d’un éducateur fonctionnel préfabriqué dans la rééducation de la déglutition ? Une revue de littérature
Masseurs-Kinésithérapeutes, Collège Sciences de la Santé, Département d’anatomie, Bordeaux
Introduction : en Europe, la rééducation de la déglutition est un sujet central des ROMF. Le développement de nouveaux concepts orthodontiques s’orientant vers un travail fonctionnel préventif et interceptif a vu émerger de nouveaux outils thérapeutiques : les éducateurs fonctionnels préfabriqués (EFP). Le masseur-kinésithérapeute étant un acteur de cette rééducation, nous avons voulu répondre à la problématique suivante : quels sont les apports de l’utilisation d’un EFP par le masseur-kinésithérapeute dans la rééducation de la déglutition ? Matériel et méthode : notre revue de littérature a analysé 140 articles et en a sélectionné 12 : une méta-analyse, une revue systématique, une revue non systématique, une étude rétrospective, une étude prospective, une étude longitudinale, deux études contrôlées randomisées, deux études contrôlées non randomisées et deux études de cas, de 1990 à nos jours. Les EFP utilisés dans ces études sont : Faceformer® ; Myobrace®; Bioactivator®; PreOrthodontic Trainer®; PedoVivid ; l’Écran Oral ; Froggy mouth®.
Conclusion : malgré une qualité méthodologique inégale, les 12 études sélectionnées vont en faveur d’un apport positif significatif de l’EFP sur la qualité de la déglutition en favorisant l’appui lingual palatin, la recherche du contact dentaire, la diminution de contraction des muscles faciaux tout en diminuant le temps de prise en charge et le risque de récidive.
Existe-t-il une ostéogénèse induite suite aux traitements orthodontiques accélérés ? À propos d’une série de cas
1 Service d’ODF CHU Oran, Faculté de Médecine-Université Oran 1, Oran, Algérie
2 Service de Parodontologie CHU Oran, Faculté de Médecine-Université Oran 1, Oran, Algérie
3 Laboratoire de biostatistique, Faculté de Médecine-Université Oran 1, Oran, Algérie
Introduction : un traitement orthodontique au-delà des limites des tables alvéolaires peut conduire à la formation de fenestrations et/ou de déhiscences osseuses. Lors des traitements accélérés, une possibilité de greffe peut être envisagée, ce qui peut améliorer le parodonte en fin de traitement. Le but de cette étude était de réévaluer la possibilité ostéogénique de la chirurgie accélératrice. Matériel et méthodes : Des greffes était envisagées lors des traitements accélérés d’un groupe de 33 patients d’âge moyen de 16ans, puis des mesures d’épaisseur étaient effectuées afin d’évaluer les modifications obtenues. Résultats : la comparaison rigoureuse des cône-beam du début et de 6 mois post-thérapeutique a mis en évidence une augmentation de l’épaisseur osseuse en faveur des sites opérés d’une moyenne approximative de 1,28 mm par dent chez 50 % des patients ; alors qu’au niveau des sites non opérés, le gain osseux était très insignifiant de l’ordre de 0,2 mm en moyenne par dent chez 33.33 % des cas. Par contre, l’épaisseur osseuse s’est vue diminuée d’une moyenne approximative de 0,1 mm par dent chez 16,66 % des cas. Conclusion : notre étude illustre la capacité ostéogénique des traitements accélérés ce qui semble avantageux lors de la prise en charge de l’adulte dont la physiologie est particulière.
Entre impression visuelle et réalité : quand la superposition structurale fait loi
1 SQODF, PU-PH, Responsable Département et Unité d’ODF (Unité Soins des Enfants), Université Côte d’Azur, Faculté de Chirurgie Dentaire, Laboratoire MICORALIS, CHU de Nice, IMBD, Nice
2 SQODF, Ancien Interne DES ODF, Université Côte d’Azur et CHU de Nice, Pratique Privé, Nice
3 SQODF, PU-PH, Chef de Département et de Service d’ODF, et de Pédodontie, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, Hôpital Timone, Service d’orthodontie, Marseille, France
4 SQODF, MCU-PH, Département et Unité d’ODF (Unité Soins des Enfants), Université Côte d’Azur, Faculté de Chirurgie Dentaire, CHU de Nice, IMBD, Nice
Ce cas clinique illustre parfaitement comment l’impression esthétique / visuelle peut parfois nous induire en erreur dans l’interprétation des résultats de nos traitements orthodontiques. Ici, une croissance mandibulaire importante semblait évidente au premier regard, alors que la superposition structurale des téléradiographies de profil avant et après traitement met en évidence une croissance mandibulaire très limitée, au profit d’une croissance verticale marquée. L’ effet d’un appareil ou d’une mécanique orthodontique sur la croissance crânio-faciale devrait être évalué à partir d’une superposition structurale rigoureusement réalisée.
Normes céphalométriques au sein d’un échantillon d’adultes Camerounais
Docteur en Chirurgie Dentaire
Objet: l’analyse céphalométrique est un examen secondaire diagnostic important pour la prise en charge orthodontique de nos patients. L’ objectif de notre étude est de déterminer des normes propres à la population Camerounaise, de vérifier si il existe une différence entre les hommes et les femmes et de comparer nos résultats aux références caucasiennes. Matériel et méthode : les mesures ont été établies à partir d’un échantillon de 67 téléradiographies de personnes en parfaite classe 1 d’Angle canine et molaire. Nous avons mesuré différents paramètres (SNA, SNB,ANB, FMA, HFP/HFA, angle goniaque, IMPA, I/i, I/Francfort, Position maxillaires et mandibulaires, Alignement de FM, Np, Me). Conclusion : l’échantillon étudié montre des équilibres sensiblement différents comparés à une population caucasienne et ce peu importe l’analyse utilisée. L’ analyse bidimensionnelle montre une tendance à la promaxillie, promandibulie, l’hypo divergence et une pro-version de l’incisive inférieure. Les analyses structurales et architecturales offrent une trop grande variabilité dans les résultats pour en tirer une tendance claire même si celles-ci diffèrent des normes caucasiennes.
Validité du diagnostic du sens transversal du maxillaire établi sur les moulages. Comparaison de trois méthodes : analyse de face de Delaire, analyse de Andrews et méthode de Yeste Ojeda
1 Docteur en chirurgie dentaire, Brive La Gaillarde
2 Service de chirurgie maxillo faciale, Hôpital de la Pitié Salpêtrière AP-HP Paris
3 Sorbonne Université, AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Service de chirurgie maxillo-faciale, Paris
Introduction : le diagnostic du sens transversal du maxillaire reste essentiel lors de la réalisation d’un plan de traitement. Actuellement, aucun consensus n’a été établi pour réaliser ce diagnostic. Repousser les limites avec de l’expansion alvéolaire expose le patient à de nombreux risques parodontaux. Matériels et méthodes : plusieurs méthodes, se revendiquant fiables et justes, permettant de réaliser le diagnostic transversal squelettique du maxillaire ont été comparées. Résultats : l’analyse de face de Delaire sur la téléradiographie de face ne fournit pas de diagnostic équivalent aux deux autres méthodes étudiées dans ce travail. Les résultats de la méthode de Yeste Ojeda sont équivalents à celle de Andrews. Conclusion : le diagnostic des déficits transversaux est complexe et implique l’évaluation clinique, la téléradiographie de face et l’analyse des moulages. Les méthodes citées précédemment sont des outils de classement, d’aide au diagnostic. Par son analyse Andrews quantifie la différence maxillo-mandibulaire. Delaire diagnostique la présence ou non de l’endognathie maxillaire. Cette étude montre que à hauteur des crêtes au niveau des premières molaires définitives la largeur du maxillaire fait 1,04 mm de plus que celle de la mandibule.
Dans le domaine vertèbro-crânio-facial, l’Intelligence Biologique (IB), doit précéder l’Intelligence Artificielle (IA) à la recherche de l’équilibre
1 Professeur Paris Cité et Bologne
2 Ancien Assistant Spécialiste qualifiée en ODF
Dans le cadre de la Biologie crânio-faciale, nous proposons une analyse mathématisée chez 3 types faciaux, dans une population actuelle, à la recherche de la coordination des structures pour la meilleure activité physiologique. Nous l’appellerons l’Intelligence Biologique IB qui doit précéder l’Intelligence artificielle IA.
Gestion clinique de la bascule antéro-postérieure du plan d’occlusion
Docteur en Chirurgie Dentaire, Spécialiste qualifiée en ODF, Pratique libérale à Paris
Orthopédie vient du grec ancien « ortho » qui signifie « droit » et « paideia » qui signifie « éducation ».Ce terme a été inventé par un médecin français Nicholas Andry au xviiie siècle, pour désigner la science qui s’occupe de corriger les déformations de l’enfant, et l’orthopédie dento-faciale qui s’efforce à harmoniser la croissance dento_faciale des enfants dont les structures squelettiques maxillo-mandibulaire et dentaires ne sont pas équilibrées.
Revue de Presse
SQODF