Les nanocristaux de cellulose, une piste prometteuse pour la régénération osseuse

Une étude canadienne met en lumière le potentiel des aérogels à base de cellulose végétale pour la régénération osseuse. Ce biomatériau, léger, poreux et biodégradable, pourrait à terme remplacer certaines greffes osseuses utilisées en implantologie dentaire.

Par Violette Pelletier, publié le 26 octobre 2025

Les nanocristaux de cellulose, une piste prometteuse pour la régénération osseuse

Face aux limites des matériaux de greffe traditionnels, la recherche se tourne vers des alternatives biosourcées. Des chercheurs canadiens ont mis au point un aérogel à base de nanocristaux de cellulose, capable de favoriser la croissance osseuse. Une avancée qui ouvre de nouvelles perspectives pour les implants dentaires.

Régénération osseuse : un biomatériau innovant à base de nanocristaux de cellulose végétale

Une étude nommée, Cross-linked cellulose nanocrystal aerogels as viable bone tissue scaffolds, publiée dans Acta Biomaterialia, évalue les propriétés d’aérogels de nanocristaux de cellulose réticulés chimiquement. Testé in vitro sur des cellules ostéoblastiques Saos-2, le matériau a montré une stimulation du métabolisme cellulaire et une croissance d’hydroxyapatite après 14 jours. Implanté chez le rat, l’aérogel a permis une régénération osseuse supérieure de 33 % à trois semaines et de 50 % à douze semaines par rapport aux témoins. L’équipe souligne également la biocompatibilité et la dégradation non toxique du matériau, dont la structure flexible et poreuse reproduit efficacement le tissu osseux naturel.

Vers de nouvelles applications en implantologie dentaire

Les chercheurs de l’université de la Colombie-Britannique et de McMaster envisagent plusieurs usages cliniques pour cet aérogel biosourcé. Sa capacité d’adaptation aux cavités osseuses et son coût de production réduit pourraient en faire une alternative durable aux matériaux céramiques fragiles. 

En implantologie, il pourrait notamment être utilisé pour combler les défauts osseux péri-implantaires et soutenir la régénération après extraction ou greffe. Bien que des essais cliniques soient encore nécessaires, cette innovation marque une étape significative vers des implants dentaires plus biocompatibles et respectueux de l’environnement.