La flore buccale est une carte d’identité

En analysant les flores de plaque et sous-gingivale d’individus retenus sur une base ethnique (Afro-Américains, Latinos, Chinois, blancs non-hispaniques, noirs nonhispaniques), il a été relevé que, statistiquement, elles étaient globalement caractéristiques des communautés.

Cette observation est faite dans le sens où tend à se développer une médecine dite « personnalisée » qui utilise des paradigmes individuels pour suspecter des prédispositions à telle ou telle maladie. Et en effet, les génotypes sont liés souvent à des susceptibilités particulières telle la sensibilité à des affections bactériennes (choléra, pneumonie, fibrose cystique…) dont l’origine serait un manque de capacité à réaliser des défenses immunitaires.

Aussi bien qu’a une prédisposition à certains diabètes, à de l’hypertension, etc. Comme l’installation de l’écosystème bactérien se réalise dans les premières semaines de la vie, il s’en suit une trame commune dans l’environnement infantile. Ce qui se passe dans la bouche suit bien sûr les mêmes linéaments, et les habitudes alimentaires, doublées des colonies saprophytes ne font que confirmer ces tendances. L’affaire des papillomavirus et des cancers oro-faciaux ne devrait pas manquer de tomber sous l’oeil des commentateurs.

Mason et coll, Plos One Oct 23, 2013 Deep Sequencing Identifies Ethnicity-Specific Bacterial Signatures in the Oral Microbiome