OMS : le burn-out n’est toujours pas reconnu comme une maladie

L’annonce était belle : le 26 mai 2019, de nombreux médias expliquaient que, à l’occasion de sa 72e assemblée mondiale de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait révisé sa classification internationale des maladies (ICD-11),et décidé d’y inclure le burn-out. D’où la déduction effectuée : le burn-out est considéré comme une maladie.
 
Sauf…que non. Mardi 27 mai, un porte-parole de l’organisation a un peu douché l’enthousiasme collectif en expliquant que le burn-out passe, en réalité, de la catégorie « facteur influençant l’état de santé » à celle de « phénomène lié au travail », mais sans entrer dans la liste des « maladies ». « L’inclusion dans ce chapitre signifie précisément que le burn-out n’est pas conceptualisé comme une condition médicale, mais plutôt comme un phénomène lié au travail », a précisé le porte-parole dans une note aux médias.

 Une enquête de l’Oncd sur le sujet

L’ONU a rappelé les trois composantes du burn-out : « un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail », ainsi qu’une « efficacité professionnelle réduite.»
 
En France, les estimations sur le nombre de personnes touchées varient… énormément ! Elles vont de 30 000 personnes selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), à trois millions, selon un cabinet spécialisédans la prévention des risques professionnels.
 
À en croire les rares données sur le sujet, la profession de chirurgien-dentiste serait très exposée au burn-out. Initiée en novembre 2017, une enquête réalisée par l’Oncd, avec la collaboration de l’Académie nationale de chirurgie dentaire (ANCD), a ainsi montré que 2 378 chirurgiens-dentistes se déclaraient en situation d’épuisement professionnel, sur les près de 6 800 ayant répondu à l’enquête.

P.M