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De simples accords de masses pour des restaurations harmonieuses

Les restaurations composites rythment le quotidien de nos cabinets dentaires. Qu’elles soient le dessein final d’une réhabilitation ou une étape intermédiaire du plan de traitement, leur mise en œuvre doit être aisée et reproductible.

Dr. Wallid Boujemaa, publié le 07 octobre 2021

De simples accords de masses pour des restaurations harmonieuses

Dans les secteurs antérieurs, la forme, la couleur et l’environnement occlusal doivent être rigoureusement étudiés pour atteindre les impératifs esthétiques et fonctionnels recherchés. Au niveau des dents postérieures, la restauration directe doit remplir deux objectifs majeurs, biologique et fonctionnel. Si l’esthétique ne doit pas être laissée pour compte, le respect de la morphologie cuspidienne en sera la clé.

Depuis plus d’une décennie, les résines composites permettent de remplir ce cahier des charges. Leur simplicité de mise en œuvre, leur résistance mécanique, leurs capacités de polissage et leurs propriétés optiques permettent de s’intégrer parfaitement aux tissus naturels dans le temps.
Parmi ces matériaux, la gamme G-aenial de GC a fait ses preuves depuis une dizaine d’années. Son petit frère, le G-ænial® A’CHORD, vient de voir le jour et semble tout aussi prometteur.
Présentant un nombre de masses plus réduit, il permet de couvrir les mêmes situations que son prédécesseur, avec une consistance et un état de surface après polissage nettement améliorés.
Utilisé en technique mono-masse dans les secteurs postérieurs et les zones cervicales, ou bien en stratification avec des masses de translucidité différentes pour des restaurations plus esthétiques, il permet de répondre à l’enjeu principal de ces situations : répondre aux demandes du patient avec efficacité et efficience.

Cas clinique No 1 : Restauration antérieures utilisant les techniques monochromatiques & Stratifications

Une patiente de 40 ans, en bonne santé générale, se présente en consultation d’urgence.

Fig. 1 et 2 : Situation initiale.

Fig.3 Radiographie rétroalvéolaire initiale.

Elle a chuté sur sa table basse, occasionnant une fracture de l’angle mésial de la 21 jusqu’au tiers médian. La dent répond positivement au test de sensibilité pulpaire. Etant donné les caractérisations colorimétriques et texturales à reproduire, une séance de stratification est programmée. La patiente souhaite également améliorer l’esthétique de son sourire en réduisant le triangle noir apparent entre la 21 et la 22.

Fig. 4 et 5 : Choix des masses grâce à la technique des boutons de composite sans et avec filtres polarisants.


Une empreinte pour wax-up et une restauration provisoire au composite en technique mono-masse sont réalisées lors de la consultation d’urgence.

Fig. 6 : Le wax-up permet la réalisation d’une clé palatine en silicone. Fig. 7 : Isolation des dents grâce au champ opératoire (digue). Fig. 8 : Mordançage de l’émail à l’acide orthophosphorique 37% 10 secondes.

Fig. 9 : Application de l’adhésif universel G-Premio BOND® (GC). Fig. 10 et 11 : Elaboration de la face palatine en masse émail Junior Enamel JE (G-ænial® A’CHORD GC).

Fig. 12 et 13 : Elaboration de la face mésiale en masse émail avec une matrice proximale (LumiContrast® Polydentia). Fig. 14 : Modelage du coeur dentinaire en masse dentine opaque OA2 (G-ænial® A’CHORD GC).

Fig. 15 : Modelage des mamelons dentinaires en dentine d’opacité intermédiaire A2 (G-ænial® A’CHORD GC). Fig. 16 : Application de la masse amélaire superficielle JE. Fig. 17 : La cavité distale est obturée avec une masse d’opacité intermédiaire A2.

Fig. 18 : L’utilisation d’un pinceau imprégné d’une résine non chargée (Modeling Liquid® GC) permet de sculpter et ajuster plus facilement le composite. Fig. 19 : Gestion de la macrogéographie avec une fraise flamme bague rouge. Fig. 20 : Pré-polissage au disque en silicone rose Diacomp TwistPlus® (EVE).

Fig. 21 : Polissage au disque en silicone beige Diacomp TwistPlus® (EVE). Fig. 22 : Etat de surface après finitions et polissage.

Fig. 23 et 24 : Réduction du triangle noir avec une masse d’opacité intermédiaire A2.

Un assainissement parodontal ainsi que le traitement endodontique de la 11, nécrosée suite au traumatisme, ont été réalisés préalablement à la séance de stratification composite.

Fig. 25 : Situation post-opératoire immédiate.
Fig. 26 : Radiographie post-opératoire.

Fig. 27 à 32 : Situation post-opératoire à une semaine.

Cas Clinique No 2 : Restauration postérieure grâce à l’approche cuspide par cuspide

Fig. 1 : Situation initiale. Fig. 2 : Radiographie rétroalvéolaire post-opératoire. Fig. 3 : Isolation de la dent sous champ opératoire (digue). Fig. 4: Dépose du composite. A ce stade, la cavité est désinfectée à la chlorexidine aqueuse 2% afin de réduire la charge bactérienne lors du curetage, qui pourrait entrainer une exposition pulpaire.

Une patiente de 15 ans, en bonne santé générale, se présente en visite de contrôle. Elle rapporte des sensibilités au sucre localisées sur la 36. La dent répond positivement au test de sensibilité pulpaire, et présente un composite occlusal sans morphologie. Les examens clinique et radiographique révèlent la présence d’une récidive carieuse sous le composite. Celui-ci présente des infiltrations au niveau des limites. Une séance de dépose du composite est programmée, afin de déterminer si une simple réfection de celui-ci en technique directe est indiquée.

Fig. 5 : Le curetage est réalisé de manière centripète. La cavité est mise en forme. La paroi pulpaire semble située à distance de la chambre pulpaire (>0,5mm). L’épaisseur des parois restantes nous oriente vers une restauration directe au composite. Fig. 6 : Mordançage à l’acide orthophosphorique 37% 10 secondes. Celui-ci est éliminé grâce à un rinçage abondant Fig. 7 : Application du composite universel G-Premio BOND®(GC). Celui-ci est appliqué et frotté énergiquement sur les surfaces dentaires, puis séché avant photopolymérisation.

Fig. 8 et 9 : Mise en place d’une couche surfacique de composite de viscosité intermédiaire sur 2mm (G-aenial Universal Injectable® A2, GC) Fig. 10-11 : Application du composite G-ænial® A’CHORD A2 (GC) cuspide par cuspide selon la technique du composite-up.

Fig. 12-13 : Les autres cuspides sont montées de la même manière, pour créer l’anatomie occlusale. Fig. 14 : L’utilisation d’un maquillant (Brown Modifier®, sssentia Modifier Kit, GC) permet d’apprécier la morphologie et s’assurer de l’absence de manques. Fig. 15 : Photopolymérisation 40 secondes au niveau de chaque face sous gel de glycérine (AirBarrier® GC).

Fig. 16 et 17 : Polissage grâce aux roues siliconées Soft Lex®3M. Fig. 18 : Situation post-opératoire immédiate sous champ opératoire.

Fig. 19 : Radiographie rétroalvéolaire post-opératoire. Fig. 20 : Situation postopératoire immédiate. Fig. 21 : Situation postopératoire à un mois. Les sensibilités ont disparu.


Dr Wallid Boujemaa a été diplômé en chirurgie dentaire en 2014 à l’Université de Bordeaux (France). Assistant hospitalo-universitaire en Odontologie Conservatrice entre 2015 et 2019, Dr Boujemaa est aujourd’hui un conférencier de renom, associant pratique privée, conférences et recherches dans le domaine de la Restauration et de la dentisterie esthétique. Il est enfin le lauréat du « Grand prix esthétique Réalités Cliniques-GC 2018», remis lors du congrès ADF.