Frédéric Valletoux nommé ministre délégué à la Santé

Le 8 février 2024, Frédéric Valletoux a été nommé ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement de Gabriel Attal. Un choix discuté au sein du monde médical.

Par Linda Lam, publié le 12 février 2024

Frédéric Valletoux nommé ministre délégué à la Santé

Placé sous la houlette de Catherine Vautrin, actuelle ministre du Travail, de la Santé et des Préventions, Frédéric Valletoux sera secondé par Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées.

Avant de succéder à Agnès Firmin-Le Bodo, Frédéric Valletoux a connu une première vie professionnelle en tant que journaliste. Pendant quinze ans, il a travaillé dans de nombreuses revues, en contribuant notamment aux Échos et à la Gazette des Communes.

À partir des années 2000, il se tourne vers la politique : il devient conseiller municipal puis maire de Fontainebleau de 2005 à 2022. Parallèlement, il obtient un mandat de conseiller régional d’Île-de-France en 2010.

Depuis 2022, il est député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne et porte-parole du groupe Horizons.

Premiers pas dans la santé et « loi Valletoux »

Bien connu des professionnels de santé, Frédéric Valletoux a été à la tête de la Fédération hospitalière de France pendant onze ans, de 2011 à 2022.

Mais il se fait surtout connaître de la profession avec sa proposition de loi dite « d’accès aux soins » qui vise à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels de santé. Adoptée en décembre 2023, elle a suscité de vifs débats autour de la liberté d’installation des praticiens. Initialement, le texte prévoyait que les professionnels de santé en ville seraient automatiquement intégrés dans des « communautés professionnelles territoriales de santé » (CPTS). Mais cette disposition a été supprimée au Sénat.

Un choix commenté

Suite à sa nomination, plusieurs syndicats et fédérations ont salué son expérience dans le secteur hospitalier et ses engagements précédents en faveur du service public de santé.

Mais plusieurs voix déplorent son manque de connaissance de la médecine libérale ou ses prises de position remettant en cause la liberté d’installation, et s’inquiètent d’une priorisation excessive de l’hôpital au détriment des soins de ville.

L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) a demandé, quant à elle, à « être reçue rapidement » par le nouveau ministre délégué à la Santé afin « d’adresser un signal fort aux professionnels de santé libéraux ».