Les CDF critiquent sévèrement le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des URPS

Le 21 février, les Chirurgiens-dentistes de France (Les CDF) ont vivement réagi au rapport de la Cour des comptes sur les URPS.

Par Linda Lam, publié le 22 février 2024

Les CDF critiquent sévèrement le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des URPS

Les conclusions et les préconisations des Sages de la rue Cambon sur la gestion des Unions régionales des professionnels de santé (URPS) chirurgiens-dentistes ont vivement été contestées le 21 février par le syndicat Les CDF. Des observations jugées « tronquées ».

Un « diagnostic erroné » selon Les CDF

Dans son rapport du 5 février 2024, la Cour des comptes avait épinglé les URPS chirurgiens-dentistes pour leur mauvaise gestion. Dans la foulée, elle avait proposé de réduire de 0,3 % à 0,1 % le taux de la contribution payée par les chirurgiens-dentistes, ainsi que la mise en place d’une « péréquation interprofessionnelle ».

« La potion prescrite semble sévère, tant elle se fonde sur des constats isolés et éloignés de la réalité », écrit Pierre-Oliver Donnat, président des CDF, qui conteste vigoureusement les observations du rapport.

Sur le site Web du syndicat, il regrette que la Cour des comptes se soit focalisée sur un faible nombre d’Unions régionales et n’ait pas pris en considération les réussites des URPS dans diverses régions.

Les lacunes de la loi HPST

Par la voix de leur président, Les CDF soulignent notamment les lacunes de la loi « Hôpital, patients, santé et territoire » (HPST). « Devenu l’outil unique de mesure de la représentativité conventionnelle des syndicats », le mode de scrutin à la proportionnelle introduit par la loi HPST ne pouvait selon le Dr Donnat « que conduire à des difficultés de gouvernance ». « Les relations institutionnelles erratiques constatées, en particulier avec les ARS, ajoute-t-il, ne reflètent que les insuffisances ou parfois même le désintérêt de ces dernières en matière de santé orale. Et les dispositions comptables aujourd’hui contestées ont été certifiées pendant douze ans par des auditeurs légaux sur la base des règles en vigueur. »

En conséquence, le syndicat représentatif appelle à une collaboration constructive pour lancer un débat « sur l’amélioration de l’organisation régionale de santé dans laquelle les chirurgiens-dentistes doivent prendre toute leur part ». Et insiste sur la nécessité d’une réforme fondée sur une analyse approfondie et sur une « écoute attentive » de la part des Autorité régionales de santé (ARS) pour clarifier les missions et les compétences des URPS.