Se connecterChantage aux avis Google : un nouveau défi pour les chirurgiens-dentistes
Face à la montée du chantage aux avis Google, de nombreux chirurgiens-dentistes alertent sur des pratiques abusives de la part de certains patients. Un phénomène préoccupant qui interroge la fiabilité des notations en ligne et leur impact sur la réputation des professionnels de santé.
Les avis Google influencent aujourd’hui la visibilité et la réputation des cabinets dentaires. En Suisse, plusieurs chirurgiens-dentistes rapportent des cas de pressions financières exercées par des patients menaçant de publier un avis négatif en l’absence de réduction sur leurs soins.
Chantage avis Google chirurgiens-dentistes : une pratique en hausse
Selon un article du quotidien suisse Blick, des chirurgiens-dentistes suisses seraient victimes d’un chantage aux étoiles Google. Certains patients exigeraient une remise sur le montant des soins sous peine de laisser une mauvaise évaluation. Markus Gubler, responsable de la communication à la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), confirme la multiplication de ces pratiques et recommande aux professionnels de ne pas céder à ces demandes.
Ces notations, souvent non vérifiées, altèrent la perception de la qualité des soins et peuvent fragiliser la réputation d’un cabinet. Me Martin Steiger, avocat spécialisé en droit numérique, rappelle d’ailleurs qu’il s’agit d’un chantage pénalement répréhensible, bien que difficile à établir sur le plan juridique.
Gestion des avis Google en cabinet dentaire
Pour se prémunir contre ces dérives, il est recommandé aux chirurgiens-dentistes de surveiller régulièrement leurs évaluations, de signaler les contenus diffamatoires à Google et de conserver un échange professionnel et mesuré avec leurs patients. L’instauration d’une charte d’avis peut également contribuer à encadrer la publication de témoignages.
En France, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes avait également souligné la fiabilité discutable des avis en ligne. Souvent violentes et stigmatisantes, ces évaluations ne permettent pas aux praticiens d’exercer de droit de réponse, le secret médical interdisant toute justification publique. En conséquence, le Conseil national plaide désormais pour la suppression des avis Google et a saisi le ministère de la Santé afin d’intercéder auprès du moteur de recherche.
Dans l’attente d’une éventuelle évolution réglementaire, inviter les patients satisfaits à partager une expérience authentique demeure le moyen le plus efficace de consolider une e-réputation fiable et durable.
