L'alerte des prothésistes dentaires sur la concurrence étrangère
Le président de l'UNPPD, Laurent Munerot, a lancé un cri d'alarme à propos des fermetures de laboratoires de prothèse dentaire du fait de la concurrence mondiale, et particulièrement de la prothèse chinoise.
Un constat alarmant sur la situation économique actuelle de la prothèse dentaire française a été dressé par le président de l’Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD), Laurent Munerot, au Sénat, le 27 novembre dernier. Le président de l’UNPPD, également vice-président de l’U2P (Union des entreprises de proximité) intervenait dans le cadre d’une table ronde organisée sur le thème de la taxation des entreprises.
Laurent Munerot a évoqué les difficultés des laboratoires de prothèses dentaires français soumis à la concurrence de la prothèse d’importation. « Nous avons perdu 800 entreprises en deux ans sur 3800, et 3000 salariés sur 18000″, a-t-il énuméré. La raison de cette décroissance du secteur, évalué à 1,5 milliard de chiffre d’affaires, est notamment due selon le président des prothésistes dentaires, aux importateurs de prothèse dont le chiffre d’affaires, en deux ans, a grimpé « de 20 millions à 50 millions d’euros ».
Normes appliquées aux entreprises françaises
Le président de l’UNPPD a fustigé la concurrence étrangère qui n’est pas soumise aux contrôles et normes imposées aux entreprises françaises. « Mon métier est un exemple parfait de ce qu’il se passe actuellement en matière de concurrence déloyale », a-t-il lancé à l’adresse des sénateurs, évoquant les exigences de la réglementation européenne sur les dispositifs médicaux et les coûts qui s’y rapportent.
Le président de l’UNPPD a souligné a contrario l’absence de taxes ou de contrôles appliqués à la prothèse chinoise, tout en rappelant le remboursement des pièces prothétiques par la Sécurité sociale et les mutuelles.
« Il faut absolument un reversement de cette situation », a-t-il réclamé, considérant que le constat était identique dans tous les métiers.
