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Protégez-vous des vols

Vous souhaitez éviter tout larcin à votre cabinet ? Prenez des mesures pour sécuriser vos locaux, et adoptez quelques bon réflexes au quotidien.

Par Dr Yassine Harichane, publié le 12 février 2020

Protégez-vous des vols

Ayez conscience du risque

Vos cabinets, filon des voleurs ?

Certes, vous n’êtes pas à la tête d’une bijouterie, mais ne vous croyez pas pour autant à l’abri des vols. Régulièrement, des cabinets médicaux en sont victimes.
Les cabinets des orthodontistes ne sont pas épargnés, comme en attestent les titres de la presse : « Cambriolage à Morlaix – Un cabinet d’orthodontie saccagé » ; « Cambriolage de 200 000 € de matériel dentaire »… ou les chiffres des assureurs qui notent que le nombre de vols s’est multiplié par deux en dix ans et que 30 % des cambriolages ont lieu en juillet, août et décembre.
Sont prisés : les documents médicaux, les effets personnels, le matériel informatique et médical, les appareils comme les scanners, et même les instruments pour le métal. Ces actes de malveillance ne sont pas sans conséquences pour les orthodontistes ciblés.

Inventoriez les faiblesses

Recensez les risques de vols

Glissez-vous dans la peau d’un cambrioleur pour repérer les failles de votre local. Réfléchissez-y notamment lorsque, chaque année, vous mettez à jour le document unique des risques professionnels, obligatoire dans toute structure avec salarié(s), rappelle Livia Nabet, fondatrice du Dentary Club, une conciergerie dont le principe est de permettre aux praticiens de déléguer les tâches qui les éloignent du soin. « C’est un excellent point d’entrée pour évaluer la sécurité d’un cabinet, assure-t-elle. Il liste les risques professionnels et leurs moyens de prévention, dont les risques liés aux locaux. »

Optez pour du dissuasif

Les moyens mécaniques

Les moyens dissuasifs les plus courants pour empêcher l’intrusion, ou du moins ralentir la progression des malfaiteurs, sont d’ordre mécanique. « La protection mécanique reste le premier rempart, estime Luc Romanillos, directeur technique à la MACSF. Portes blindées, vitrages anti-effractions… » Vous pouvez aussi choisir d’installer des serrures multipoints, d’investir dans un coffre-fort scellé au mur et protégé par un code connu de vous seul pour protéger vos biens les plus précieux.

Les moyens électroniques

En complément de ces mesures mécaniques, il existe des solutions électroniques : recours à un interphone ou à un visiophone pour contrôler les entrées. Vous pouvez mettre en place un dispositif d’alarme classique. Enfin, un système de vidéosurveillance, dans l’entrée, le couloir, la salle d’attente (pas dans la salle de soins !), peut jouer un rôle dissuasif. Pour l’installer, vous devez obtenir une autorisation de la préfecture valable cinq ans (demande à effectuer sur le site du ministère de l’Intérieur) et informer vos patients de façon claire et permanente, par exemple en affichant un pictogramme caméra. 

Protocolisez la fermeture

L’étourderie, ce fléau

Les systèmes de protection mécaniques et technologiques, c’est bien, mais comment éviter l’erreur humaine ? Car, fréquemment, c’est un oubli qui va permettre les vols : « Combien de fois a-t-on eu le cas où, le matin, on se rendait compte que l’assistante n’avait pas fermé la fenêtre ? », remarque
Livia Nabet. Pour éviter les étourderies, et se décharger mentalement, il est important de mettre en place des protocoles (et de les respecter). 

Mettez en place des procédures

« La procédure d’ouverture/fermeture du cabinet est importante, affirme la cheffe d’entreprise, qui y consacre un chapitre dans chacun de ses guides pratiques, qui recensent les procédures. C’est la première chose pour ne pas le mettre en danger. » Parmi sa check-list – personnalisée à chaque fois selon la structure -, des instructions accompagnées de photos, telles que : « Vérifier que toutes les fenêtres sont fermées », « activer l’alarme du cabinet ». Vous n’avez plus qu’à cocher.
Cette check-list vous sera bien utile au quotidien. Et puis s’il y a un nouvel arrivant, ou si quelqu’un d’autre est amené à fermer le cabinet, il ne sera pas démuni. Cela permet aussi de vérifier en partant si personne ne s’est volontairement enfermé dans le cabinet. « Nous avons eu plusieurs sinistres de la sorte. Cela s’appelle du vol par ruse », pointe Luc Romanillos.