On soigne son "Look"

Ne croyez pas le proverbe, en milieu professionnel et encore plus dans le domaine médical, l’habit fait définitivement le moine ! Conseils pratiques pour un look qui sache inspirer confiance à nos patients.

Par la rédaction, publié le 08 juin 2015

On soigne son “Look”

Tous les matins, nous avons concrètement le choix entre un pantalon noir ou un jean bleu, une chemise grise ou un polo. Sachant que 55 % de notre communication passe par des renseignements non verbaux* lors d’une première rencontre avec un patient, donnons-lui une image de nous qui nous serve et nous positionne comme un cabinet professionnel.

Les coachs en relooking décodent cette image et la transforment en une image positive, conforme à notre profession et à notre personnalité. Certains praticiens préféreront s’inspirer de leurs pratiques, d’autres les feront intervenir au cabinet à la carte : pour un coaching d’assistante, la globalisation de la démarche à l’équipe ou à la décoration du cabinet, jusqu’à la couleur des murs. L’avantage flagrant d’une tenue collective sera de délivrer au patient un message choisi (sérieux, modernité, douceur, etc.) doublé d’un message d’unité et donc inconsciemment un esprit d’équipe, une cohésion autour de lui. Autre avantage, ce travail permet d’améliorer l’image d’une assistante trop décontractée (ou à l’inverse trop classique), sans mener un entretien sur le terrain glissant de l’apparence qui appartient à la liberté de chacun.

Ce que nos vêtements disent de nous

Pour les cas extrêmes, une chemise à fleur démodée ou un pull troué ouvrent évidemment la voie à des interrogations sur la modernité des soins et le sérieux du praticien. Pour la majorité des praticiens qui s’habillent sans y penser, prenons conscience que notre reflet extérieur renseigne les patients sur notre niveau de vie, notre personnalité, notre soin et notre style de vie. C’est aussi un peu de notre état d’esprit, de notre humeur qui se dévoile à travers une tenue noire ou bleu ciel. Notre apparence influence inconsciemment les pensées du patient et donc notre échange verbal. Au-delà de l’image donnée, être à l’aise dans des vêtements qui nous plaisent c’est aussi s’ajouter une dose de confiance en soi et donc de conviction dans le rapport à l’autre.

Des couleurs à privilégier

Trouver une tenue adéquate pour soi ou trouver à l’équipe une charte globale de couleurs harmonieuses pour renforcer la notion de professionnalisme peut paraître abstrait comme démarche. Une question simple est à la base de cette évolution : que voulons-nous exprimer ?

Prévoyons une heure tous ensemble pour s’interroger en prenant de la distance et réfléchir sur nos valeurs professionnelles. Une fois ces valeurs obtenues, une couleur leur correspond pour l’œil humain qui la décrypte instinctivement. « La convivialité est exprimée par les couleurs orange, verte et bleue, la modernité par des vêtements noirs, blancs, rouges et la sérénité par le bleu, le vert et le rose. La confiance oriente sur des couleurs dites sérieuses: bleu marine, marron, blanc, noir, vert à choisir pour les tenues, accessoires et tenues civiles souvent visibles sous la blouse. Les privilégier en touche pour réveiller les couleurs principales plus mates et douces », conseille Maud Vanhoutte, coach en image chez Reflet Nouveau. Le patient est ainsi rassuré par des codes « habituels » dans son esprit.

Jouer avec les dégradés et les complémentaires

De manière générale, les couleurs trop vives sont à éviter pour leur excès de puissance et les couleurs trop pâles pour leur manque d’impact. Chacune des assistantes pourra choisir un dégradé de la couleur choisie. Ainsi Christine portera du vert foncé et Éliane du vert clair. Une autre démarche consiste à choisir une couleur de blouse adaptée aux murs du cabinet. La charte des couleurs créera ainsi une unité. Pour éviter l’écœurement, la saturation, rafraîchissons la couleur choisie en jouant avec sa complémentaire par petites touches. En effet, la tenue peut être identique et les salariées personnalisées par leur maquillage, leur coiffure et les accessoires qui terminent un style.

Porter une blouse blanche ?

Qui imaginerait, en France, un praticien en costume cravate ou en jean troué? (Autre lieu, autres mœurs : dans les pays anglosaxons, la cravate est de mise sous la blouse.) Ces vêtements n’appartiennent pas au monde médical. La blouse permet de différencier l’homme de la rue du médecin, indique que l’hygiène est respectée, nous crédibilise donc dans le cabinet et impose du respect (ou de la distance pour ses détracteurs).

Le coach en image approfondira ce choix avec le praticien car il ne s’agit pas de changements à tout prix mais d’une harmonisation de l’ensemble : portez-vous une blouse par défaut « Je ne sais pas comment m’habiller autrement» ou êtes-vous réellement motivé : « elle est essentielle pour l’asepsie car non portée à l’extérieur»? Les patients sont habitués à assimiler blouse et médecin, elle est donc une tenue de prédilection mais, pour autant, pas obligatoirement de couleur blanche (car elle peut angoisser les patients… et ne pardonne pas si elle n’est pas immaculée).

Plus de choix pour les femmes

Pour les assistantes et les praticiens femme, se rajoutent le maquillage et la coiffure. « Le maquillage est de préférence à base de couleurs douces, estompées et joue sur une couleur complémentaire à la tenue. Prenons l’exemple d’une tenue bleue. Elle sera en harmonie avec un maquillage brun orangé, poursuit Maud Vanhoutte. La coiffure sera elle aussi plutôt douce dans ses formes comme celles d’un chignon lâche, de boucles arrondies. Évitons les coupes de cheveux strictes, comme un carré court, qui rendent les traits du visage plus sévères. »

Le choix des matières

Ne perdons pas de vue le côté pratique indispensable à  notre tenue vestimentaire. Préférons des matières douces, agréables à porter et qui se repassent facilement. Pour donner confiance en soi, attention aux morphologies des uns et des autres qui sont différentes : choisissons une coupe spécifiquement adaptée à la personne qui va la porter.

Le vêtement ne doit ni engoncer, pour laisser le professionnel libre de ses mouvements, ni être démesurément grand pour éviter un manque de crédibilité. Sélectionnons une qualité de vêtement et de tissu qui vont durer dans le temps car c’est un investissement financier. Pour être certains de les voir portées sans excuse possible, pensons à les offrir dans le welcomepack de nos nouvelles recrues (c’est un signe fort d’intégration à une structure) et à les renouveler !